Au début de l'année j'ai eu l'occasion de voir Trap Them en concert en ouverture de Victims, The Ocean et Rotten Sound. Jeune groupe auteur d'un album et d'un EP efficace allliant un rythme hardcore a des riffs metalique. Les influences black metal du guitariste (aussi membre de December Wolves, excellent groupe de black metal) se retrouvaient dans certains riffs mais le groupe avait encore toute les traces d'une entité qui demande encore a murir. Aujourd'hui, le fruit est tombé de l'arbre et a créer un gros cratère en atteignant la surface du sol.
Seizure in barren praise est l'album que j'attendais depuis la fin de Mistress. Une dose de violence et de rage sans concession alliant des riffs metal à la Dismember a une rythmique grind. Les blast sont toutefois limités à de courtes explosions ce qui rend le rythme de ce disque encore plus imprévisible et devastateur. Une véritable tornade a l'object direct et à l'impact massif en huit titres où l'inspiration et la violence ne s'essouffle jamais.
La voix a aussi subit un changement de rigueur depuis le concert et le EP. Plus grasse mais toujours aussi déchiré et hurlé avec force et conviction, le chant est maintenant beaucoup plus proche de Dismember que de Converge. A se demander ce que ce groupe fait encore sur Deathwish tend l'influence hardcore est réduit au minimum. Seul le rythme rappelle parfois quelque instant ce genre mais la couleur dominante est le metal suédois sans aucun ajout de mosh part ou de clichés à la mode. Trap Them saute directement sur les artères de l'auditeur et l'assèche en un peu plus de vingt minutes de musique violente et épuisante.
La plupart des chanson ne dépasse les trois minutes. Tout est bien trop concis et explosif. Seul "Mission convincers" atteint un total de sept minute grâce a des riffs massif et une rythmique doom orné de cris toujours aussi puissant mais aux paroles plus desespéré. Le dernier coup de poing d'un enchainement de techniques qui feront du public une masse de corps couvert de sueur épuisé par un tel assaut. Si le groupe reproduit avec autant de force cet album sur scène alors leur prochain passage sera surement beaucoup plus mémorable pour le public qui n'avait que peu réagit lors de leur set sur les planches de la petite Locomotive.
Enfin, la marque de Deathwish se retrouve tout de même dans le livret et la packaging. Présenté dans un digipack permettant a une illustration verticale de s'étendre sur les trois panneaux cartonnés, le disque s'accompagne d'un livret de vingt pages. Imprimé sur un papier de bien meilleur qualité que le papier glacé que l'on trouve généralement, les illustrions mélangent textes et reproduction de peintures catholique en noir sur frond grisâtre. Etant donné le prix demandé pour un disque de ce label, l'objet vaut la dépense rien que pour son livret et sa présentation. Fort heureusement, vous aurez droit en plus à un disque d'excellente qualité que les fans de Dismember, Mistress ou Rotten Sound apprécieront ainsi que tout ceux pour qui la musique doit être énergique, massive et diablement enragé. Trap Them s'impose aujourd'hui comme une figure incontournable dans les rangs des rares groupes qui ont un jour mélangé le grind et le sludge.
Saturday, November 15, 2008
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