Thursday, August 13, 2009
Brutal Assault - Compte rendu du Vendredi 07 Aout
Vendredi 07 Aout
La deuxième journée débute pour moi avec Obscura, nouveau fleuron du death technique avec un grand D, de l'écurie Relapse. Le son est encore une fois très bon et les manœuvres complexes des musiciens ressortent avec assez de clarté. Le jeu du bassiste est particulièrement impressionnant de même que l'âge des musiciens qui ont tous l'air de gringalet (je sais les reconnaitre, j'en suis un). Les mélodies sont fameuses et font la richesse du groupe tandis que les passages plus violent sont un peu trop explosais pour faire hocher simplement la tête. Obscura a néanmoins un bel avenir si j'en crois les applaudissements qu'ils ont reçu ce matin là.
J'évite ensuite le black metal symphonique banal de Agathodaimon ainsi qu'un bon début de Psycroptic (déjà vu à Paris avec The Black Dahlia Murder). Quand j'arrive vers la fin les australiens sont néanmoins en forme et leur musique ressort avec presque autant de précision que sur leur dernier disque qui sera privilégie dans la set list. Toujours agréable, autant sur disque que sur scène, les australiens continuent d'impressionner et ce ne sont pas les réflexion moqueuses de certain qui crie "Ouais, Cryptopsy" à la fin de leur set qui feront rougir le groupe, digne héritier du son des quebecois perdus en cours de route dans le deathcore.
Negura Bunget a bien changé et ne reste donc que le batteur originel et la claviériste du dernier album pour continuer la route avec de tout nouveaux musiciens. On aurait donc pu douter de la capacité de cette nouvelle mouture a prendre de suite la relève. Fort heureusement, malgré les petits problèmes de son liés à la complexité de leur son, plus propice a un concert en salle et non en plein air, (deux guitariste dont un chanteur, un bassiste, un batteur, une claviériste, un joueur de flûte de pan et un percussioniste/chanteur), la légende perdure. Mieux encore, un nouveau titre d'au moins dix minutes est introduit par un solo de flute de pan et laisse entrevoir un futur encore plus complexe.
Je regarde un peu Vomitory dans un coin tant leur brutal death me laisse complètement froid et je me prépare à la venue de Gadget. Ca fait très longtemps que j'ai envie de voir ces grindeux suédois et ils ne décevront pas. Le chanteur souffre pourtant d'un problème de jambe qui l'oblige a se tenir sur une béquille la plupart du temps. Malgrè cela, celui ci s'époumone dans le micro tandis que le groupe propulse le set dans une orgie de chansons grind tout aussi puissantes les unes que les autres. Sur scène, la puissance de feu du groupe est beaucoup moins communicative que s'ils jouaient dans une petite salle mais leur set est tout de même bien satisfaisant malgré un public plutôt inactif. A noter aussi que les deux nouveaux morceaux, extrait d'un split à venir avec Phobia, laisse augurer du meilleur.
Détour maintenant vers le metal market pendant Grave et retour devant les scènes pour apprendre que Dagoba annule sa venue à cause d'un accident de van. Ils promettent de revenir pour le prochain Brutal Assault et quelque personnes devant la scène font entendre leur deception. Ce sera donc le seul temps mort du festival puisque les deux scènes sont alors préparés en même temps pour les deux groupes à venir, à droite Atheist et à gauche Beneath the Massacre.
C'est d'abord au tour d'Atheist mais ceux-ci rencontrent de gros problèmes technique qui ampute leur set d'un quart d'heure et se prolonge même que le groupe commence son premier titre et est obligé de le recommencer. Fort heureusement, Kelly Schaefer et le reste des musiciens sont très en forme et assure parfaitement tout les morceaux de "Piece of time" à "Air". Atheist offre un set à l'inverse de celui de Cynic, sautillant, explosif mais tout aussi éblouïssant techniquement. La perspective d'un nouveau disque, annoncé en fin de concert, est donc d'autant plus enthousiasmante qu'avec les nouveaux musiciens qui accompagnent Tony Choi et Schaefer le groupe a encore de beau jour devant lui.
Après avoir fait l'impasse sur Vreid et November's Doom, qui auront assurés de très bons concerts d'après ce que l'on m'a dit, je reviens sur le site du festival pour découvrir encore une fois Tony Choi sur scène et Kelly Schaefer dans le public qui parait faire dix ans de plus que quand je l'ai quitté à la fin du set d'Atheist. Pestilence en est à la moitié de son concert de death metal progressif bien plus brutal que celui de ses deux compagnons reformés et présent sur le festival et aussi beaucoup moins subtile. Les titres de Testimony of the ancient, Spheres et de Consuming impulse ("Out of the body") s'enchainent pour le plaisir du public qui chante le nom du groupe. Je ne retiendrais de ce concert que la voix de demeuré qu'à le chanteur / guitariste dès qu'il parle au public.
Brujeria prend ensuite le relais avec rien de moins que Jeff Walker de Carcass (avec son chapeau de cow-boy) à la basse et Shane Embury (avec sa coupe de cheveux étrange qui dépasse du foulard qui entoure son visage) à la guitare. Le duo de chanteur masqué mené par Juan Brujo annonce les hostiliés en s'adressant uniquement en espagnol au public (le second chanteur traduira cependant parfois quelque phrases en anglais) et nous traite de pendejos (fils de pute) ce qui a le mérite de changer des sempiternelles "motherfucker" des autres groupes. Je ne suis pas du tout rentré dans leur concert mais je devais être un des seuls. Le public scande le nom du groupe (une règle plus qu'une exception dans ce festival) et reprends les paroles en coeur. Quarante-cinq minutes de concert et une conclusion un peu étrange puisque le groupe entame leur reprise de la Macarena ("La Marijuana") et s'éclipse ensuite alors que la fin de la chanson tourne en play back. Une manière comme un autre de tromper les attentes.
Changement totale d'atmosphère ensuite pour Opeth qui privilégiera des titres plus death et moins folk à l'exception d'un titre de "Damnation" et du début d'une reprise de "It's been awhile" de Staind (très vite interrompu par Ackerfield qui concédera qu'ils viennent surement de perdre une centaine de fans). Deux morceaux du dernier album, "The Leper affinity" de Blackwater park et deux passages prog / psyché rondement mené. C'était la première fois que je voyais Opeth en concert et tout s'est déroulé comme on me l'avait raconté à maintes reprises. Mickael Akerfeld raconte des blagues, le groupe est enthousiaste, le son est propre. Tout est donc en place pour passer un très bon moment .
Je repars ensuite manger pendant que le concert de Testament est reçu avec joie par un public en furie. Le groupe est très populaire par ici et l'adulation qu'il leur est porté fut récompensé par un concert qui m'avait tout l'air d'être bien efficace. N'étant ni familié du groupe, ni attentif (je regardais la préparation de l'autre scène pour le concert d'Ulver) je ne peux en dire beaucoup plus. Le concert d'Ulver ayant déjà fait l'objet d'un compte rendu détaillé, cela conclut donc celui de ma journée du vendredi, tout aussi satisfaisante que la précèdente.
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