Monday, August 24, 2009
Crows Zero de Takeshi Miike
Le reste du monde tente de rattraper la production de Takeshi Miike mais celle ci est beaucoup trop dense pour que les éditeurs et les traducteurs contentent les fans impatients. Ceux-ci d'ailleurs semblent être en nombre croissant puisque Crows Zero (réalisé en 2007) bénéficie aussi d'une sortie en kiosque, traitement habituellement réservés aux nanards du samedi soir.
Crows Zero n'est effectivement pas un film hautement intellectuel. Il voit s'opposer deux leaders de gangs d'adolescents, des furyos (des loubards au grand cœur) qui ont tous de très bonne intentions mais ne savent pas forcement bien se débrouiller dès que l'on sort de la castagne. Le but ultime de leur affrontement est d'ailleurs plus qu'étrange puisqu'il s'agit du contrôle de leur lycée. Or, ce rêve n'en est justement qu'un puisqu'il ne permet rien d'autre que de se retrouver ensemble et d'affronter d'autres élèves pour prouver qui est le plus fort "aux autres".
Crows Zero n'est donc pas une production très personnelle pour ce réalisateur japonais qui aura habitué ses spectateurs à des scénarios complexes aux retournements inattendus (qui pourrait oublier la fin de Dead or Alive 1, The Audition ou Gozu ?). Crows Zero est un film de combat tout ce qu'il y a de plus banale pour un public adolescent si ce n'est que la réalisation y est de qualité et que les combats sont à la fois stylisés et réaliste.
Contrairement a Matrix ou une production coréenne ultra léché comme Volcano High, les personnages souffrent, se roulent dans la boue, saignent amplement et affrontent de véritables risques qui vont bien plus loin qu'un combat de gangs. Miike aborde ainsi aussi l'adolescence et la transition vers l'âge adulte pour des jeunes dont le seul objectif est de se battre et de rester entre amis. L'intrigue emprunte finalement tout les clichés du genre (petite amie enlevé, problème avec de dangereux mafieux, ami à l'hopital) mais sait rester rafraichissant.
Crows Zero est donc un bon moment de détente où l'on partage pendant deux heures la vie de furyos, tous plus attachant les uns que les autres (il n'y a finalement pas de "méchant" dans ce film) que l'on veut voir réussir. Le succès du film a d'ailleurs permis à Miike de réaliser une suite puisque la dernière image du film peut être pris pour un cliffangher sans que cela gène la cohésion de l'histoire traité dans ce numéro 0.
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