Monday, August 03, 2009

U-God - Dopium (Babygrande Records) 2009


Qu'est ce qui a bien pu me prendre d'écouter ce disque ? U-God est certes un membre du Wu Tang Clan mais ça ne rend pas tout les disques du crew bénis par le grand RZA (qui n'est pas infaillible non plus). Un folle espoir d'entendre quelque bonnes chansons d'un rap new yorkais efficace. Des instrus de qualité ? Voir même des featuring valant le détour (Raekwon et Method Man ça ne se refuse pas). Ca aurait dut !

Le moins que l'on puisse dire c'est que Dopium n'est pas l'album de la maturité pour ce repris de justice puisqu'il continue de se vanter de sa consommation de drogue malgré son incarcération pour possession de produits narcotiques. "Coke" et son "The coke, the coca, the cocaine, the C O K is it's code name ..." répété bien trop souvent (comme la plupart des pires refrains de ce disque) n'en est qu'une marque. Une chanson plus loin, U-God commet un second crime contre le bon gout avec un nouveau refrain débile sur "Hips" où il déclare "That's how I like my chicks, heavy on the hips". Amusant à lire mais beaucoup moins a écouter quand en prime le beat est plat et l'instrus chiante à mourir.

Dopium est surement l'album parfait à offrir à un petit cousin (de préfèrence éloigné et que vous n'aimez pas tant que ça) pour qu'il puisse se prendre pour un vrai gangsta dangereux quand il organisera des booms dans la maison de ses parents. Au delà de cette date, le disque viendra rejoindre le lot des albums que l'on apporte discrètement chez le disquaire pour en tirer un peu de fric pour s'entendre dire que le dit disque ne vaut rien car vous êtes le vingtième a être rentré dans le magasin pour tenter de vous en débarasser.

Aucune trace de la réputation du Wu-Tang Clan dans le flow ou dans les instrus si ce n'est quand il y a des featuring de membre éminent dont le phrasé ne viennent pas remonter le niveau. Celui-ci est bien trop bas et les copains venus poser n'ont pas pensé a amener des pioches et des pelles, ils sont juste venu faire un petit coucou l'espace d'un tiers de plages et repartent ensuite continuer la fête ailleurs.

La fête d'ailleurs ne finit pas au bout de la onzième chanson puisque nous sommes gratifiés de trois titres bonus. Des remix à l'ancienne, comme vous ne vouliez plus en entendre après que vous vous soyiez débarassé de toutes les compiles de dance 90's que vous écoutiez à l'époque ou que votre grand mère, bien intentionné mais mal dirigé, vous a offert pensant bien faire. Ces trois titres sont donc des versions house accélérés des chansons susnommés. On pense alors à la grande époque de Fun Radio où des hits des années 80 étaient balancé de nouveau sur le marché avec juste un petit beat house rapide en prime. L'effet de nouveauté a plu aux gamins de l'époques mais la plupart ont suffisamment grandit. Ou alors pas assez : la preuve, ils achètent des albums de U-God en croyant dans la force du grand Wu-Tang !

Pour ma part je n'ai pas payé pour écouter ce disque mais j'aimerais tout de même que l'on me donne un peu de fric pour le temps que j'ai passé dessus. Dopium n'est pas le pire disque de la décénnie (je laisse cette place au premier disque de Brokencyde) mais ce n'est pas une raison pour vous en approcher.

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