Tuesday, November 01, 2005

Fais bisou au cochon

Alors que j'etais déja bien versé dans le monde de la bande dessiné franco belge, rayon adulte, tourné à gauche en arrivant à l'interieur de la bibliothèque municipale, mon frère ramena quelques mangas à la maison. Decouverte d'un nouveau monde, difficile d'accès car beaucoup plus dense en information que la plupart des séries que je suivaient à l'epoque. Et pourtant je suivais déja des petites merveilles de complexité, Jodorowsky ou Grant Morrison étant d'ors et déja des noms qui figuraient en gras dans ma liste d'auteur intéressant. Mais quand on s'attaque a du Masamune Shirow quand on est encore un pré adolescent, ont est bien forcé de se rendre compte qu'il y a beaucoup de chosses qui mériterait que l'on nous explique. A commencer par :
Qu'est ce que c'est que ce bordel ?
D'ou tu viens mon coco ?
Et, vous en avez plus des trucs comme ça ?
Je passais donc de la bande dessiné franco belge et des comics au petit monde du manga. Le changement se fit tout de même très lentement. D'abord Dragon Ball dans sa version kiosque. Puis ensuite quelques petits tomes, de la même série, acheté en version relié, et beaucoup de temps passé a reluqué les rayons en se demandant ou tout ces gens allez chercher l'argent qu'ils mettaient là dedans.

Je ne savais pas encore que j'allais rejoindre plus tard ce cercle des acheteurs compulsifs, mais ceci est une autre histoire. Donc bien plus tard, en lisant un numéro de Anime land, je découvre une toute nouvelle série du nom de One Piece. C'est sympa, ça a l'air drôle, j'achète ! Je lis le premier tome et ... bon dieu, c'est cher. Attente et décalage dans le temps, il faut ensuite attendre mon arrivé en fac pour que tout se redéclenche. Je crois un dénommé David Robinson, un passioné de musique et de manga. Ce dernier me parle d'une nouvelle série qui déchire. Une série ou l'on reste les yeux accrochés à la page. Une série qui s'appelle Hunter X Hunter. Et par le même auteur que Yuyu Hakusho. Revenons en arrière quelques instants. Il y a de cela des années, j'avais acheté les premiers tomes de la série en question. Je la trouvais très bien, mais comme le prix n'allait pas avec l'état de mes finances, j'avais laissé tout cela de coté en esperant des lendemains meilleurs. Et voila que je me retrouve avec de l'argent entre les mains et une bonne série potentiel a découvrir. L'achat s'effectue donc quelques temps après et je reviens remercié mon cher camarade, j'etais de nouveau lancé dans le manga.

Mais voila, le problême du shonen, c'est qu'il est répétitif. Et ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est même le principe de tout le bazard. Une dynamique copié collé par le biais d'un contrat signé par l'auteur, et voila que vous vous retrouvez avec pleins de séries tirés du même moule. Personnages charismatique et pleins de dynamisme. Ca saute, ça tape, ça évolue et c'est de l'or en barre pour tout les adolescents à la recherche d'un exutoire pour leur imagination bouillonante. Je ne crache pas dans la soupe car j'y ai plongé ma cuillère bien souvent. Et avec beaucoup de plaisir, il n'est pas inutile de la souligner. Mais on grandit, et les shémas d'antans deviennent aussi séduisant que de mettre son pouce dans sa bouche. Ce n'est pas désagreable mais on ne va plus passer la journée à le faire. D'autant plus que je lis aussi des comics. Quoi, mais quel est le rapport. On parlais de manga et voila que l'on viens de sauter sur un autre continent ! Ouais, je sais, et ce n'est pas un hasard.

Selon un recent petit article que j'ai lut sur la litterature japonaise, ce qui caracthérise surtout les écrits de ce pays sont les histoires tournant autour de petits évenements. Des bouts d'histoire, des tranches de vie, pour utiliser une expression plus connues. Soseki, un auteur japonais de roman, ne fait il pas qu'ecrire sur des observations journalière dans "Je suis un chat" (un livre dont le héros est le chat de la maison). Be with me, un excellent film de Eric Khoo, est aussi une collection d'histoires courtes qui finissent par s'entrecroiser du fait de leur thématique commune, l'amour. Il n'y a pas de fin réel a ce film. De même que l'on pourrait raconter des centaines d'histoires en les faisant passer par les yeux de ce chat. Le manga culte, Lone Wolf and Cub, est une sorte de compromis entre une histoire à suivre et ces tranches de vie. L'histoire des personnes principaux est découverte au fur et à mesure, mais chaque chapître conte une nouvelle aventure. Et l'on pourrait continuer constamment ainis.

Le shonen reprend d'ailleurs ce principe avec ces histoires étallés sur des dizaines de tomes. Mais en installant une origine precise au personnage ainsi qu'un but, on installe un début et une fin probable. Or c'est cette fin que demande le lecteur. Il ne va pas passer des plombes a attendre que truc retrouve machin. Il veut savoir. La litterature japonaise classique ne se lit pas, à mon sens, de cette manière. Elle se fiche de la finalité, elle presente uniquement un passage d'une vie ou une aventure dont on pourrait un enseignement ou un peu de plaisir. Mais une histoire japoansie n'a pas le début et une fin qu'une vie a normalement. Ce besoin de suivre un dévelopement plus "linéaire" viens, à mon avis, du comic book. Les héros sont introduits au début de leur carrière et on leur donne un but dans la vie. Mais ce bur ne sera jamais vraiment atteint, il est uniquement là pour motiver le personnage principale. Le héros de manga, par contre, subit des transformations, tandis que le héros de comics est sujet au statut quo. Du moins pour ce qui est du super héros populaire. Heuresement, ce shéma, comme celui du shonen, ne concerne qu'une partie de la production.

C'est là d'ou viens le problême du shonen pour mes gouts de petit européen pourris. Je suis face à une histoire qui dois avancer mais le ne le fait. Le comics de super héros, Superman, Batman, Spiderman, montre une histoire avec un héros qui restera identique au fur et à mesure des années, et cela malgrès toutes les experiences qu'il subit. Le héros de shonen par contre, paradoxalement, évolue et rencontre des amis. Son statut quo n'est pas totale, il obtiens souvent les armes pour avancer dans sa quête mais n'en arrive pas à la conclusion, laissant le lecteur saliver devant ses nouvelles capacités qu'il ne lui permettront quand même pas d'arriver à ses fins. Je pense bien sur à une série comme Naruto. Une série que suis de très loin mais dont les nouveaux chapîtres ne cessent de frustrer les lecteurs que je cotoient. Et la même critique pourrait etre porter sur XII. Ou est la fin ? A quoi servent toutes les révélations si elles ne forment pas un tout cohérent. Une histoire est un puzzle d'indice que l'auteur doit remettre en ordre progressivement, et dans un ordre intéressant, de manière a former une image finale qui fascinera le lecteur. Or, le shonen est bien souvent un puzzle simple qui n'en finis par complété. Et je pense que je prefère passer au grand puzzle de 15 000 pièces.

2 comments:

Anonymous said...

attaque-toi au seinen hororo, commence par monster et découvre la perle rare des nippons, ça te changera.

je me demandais quand même ce que tu faisais sur eastblue alors que tu n'interviens jamais ailleurs que dans la musique...^^

Hororo said...

Niveau seinen je connais déja, mais merci. J'aime bien Monster mais ça se raccroche encore bien au shonen avec un denouement que l'on fait glisser pendant de longs tomes. Ce n'est pas un mal et le suspens est bien gardé, mais mon argent s'envole plus vite, lui. Donc pour le moment je me suis acheté un petit tome se nommant le Gourmet Solitaire. Dessiné par Jiro Taniguchi, ça raconte l'histoire d'un type qui va dans des restaurants et qui mange. Et c'est tout ! Exactement ce que je decris dans mon article en fait. ^^

Et de rien pour la référence au bouquin, ça me fait toujours plaisir de conseiller des choses aux gens qui ecoutent ^^ Merci aussi pour le commentaire parce que je ne pensais pas que ce serait le meilleur quand même. En mettant le point final je me suis même demandé si j'avais ecrit quelque chose de compréhensible.

Sinon, pour ma technique ... je n'en ai aucune. J'arrive devant mon clavier avec une idée presque formé de ce que je veut dire et dont je veut parler, et je me laisse porter par le fil de mes pensées. C'est peut être ça qui me fait tant ecrire en fait. Je me laisse porter, je fais des disgressions, et je reviens a mon point de départ. J'ecris beauoup pour ne rien dire mais j'arrive a rester cohérent. Je suis l'ecrivain du vide culturel ^^ youpi !