Friday, August 20, 2010

Brown Jenkins - Death obsession


Une créature ressemblant à rat appartenant à la mythologie de Cthlhu, voilà ce qu'est un Brown Jenkin. Brown Jenkins en revanche est un duo constitué d'un guitariste/ batterie, bassiste et délégué aux effets et d'un autre bassiste participant aussi quelque parties de voix.

Signé sur Moribound, auréolé d'une grain similaire aux premiers disques de Xasthur, toutes les apparences tendent a porter ce groupe vers le rayon de la scène black metal américaine. Une catégorie qui ne suffit pas a décrire complètement la production de Brown Jenkins, malgré une certaine ressemblance avec les compositions de Leviathan par la longueur des morceaux. Le devoir du duo échappe toutefois aux préoccupations maudites des figures de la scène black metal américaine en se consacrant à autre chose qu'a dépeindre leur haine de l'humanité.

L'univers de Lovecraft est celui vers lequel ces deux musiciens ce sont tournées. Phobique à l'extrême, il créa un univers fantastique dans lequel il pouvait exprimer toute sa peur de l'univers qui l'entourait au moyen d'une mythologie extraordinaire, calice de ses peurs les plus fondamentales (l'eau, les étrangers, voir même son époque). La haine de l'humanité de Brown Jenkins s'exprimerait alors par le proxy d'une passion pour l'auteur?

Cependant, cet intérêt pour une oeuvre littéraire offre surtout au duo un réservoir d'inspiration bien plus profond, n'exprimant par simplement la haine ou la dépression mais une aura noirâtre pour une musique moins intéressés par la création d'une atmosphère que par la création de composition solide allant de riffs en riffs comme une histoire passe de paragraphe en paragraphe.

Le compositeur le plus chargé en instrument, sous le pseudonyme d'Umesh, use de chaque instrument, non pas comme des obligations, mais comme à leur plein avantage pour construire un univers sonore plus particulier que dans la majorité des projets black metal classique. La basse, instrument délaissé dans la plupart des groupes de metal, apparait clairement dans le mix des instruments comme appuie claire dans le rythme des morceaux, rythme peu varié certes, avec cependant quelque roulement bien placé et des accélérations maitrisés.

Une galerie de détails que l'oreille avisée captera avec plaisir durant l'écoute de ces sept morceaux. Un plaisir auditif rare dans un genre, let metal en général, plus préoccupé par la cohésion des instruments dans un tout puissant que la qualité des arrangements. Un genre qui n'aura pas contenté ce fameux Umesh puisque ce disque de Brown Jenkins est le dernier. L'homme se consacre maintenant à The Ash Eaters, un nouveau projet décrit comme étant entre le rock et le black metal avec trois sortis de prévus pour la seule année 2010.

Au regard de ce dernier disque, la qualité devrait suivre assurément tout en laissant derrière soi un disque des plus satisfaisant qui est au black metal ce que le monochrome est pour Yves Klein, un terme qui englobe mais ne définit pas avec profondeur la richesse des dégradés de couleur que l'homme a offert à la peinture.

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