Friday, August 20, 2010

Trash Talk - Shame


Pour avoir vu le concert de Trash Talk à la Boule Noire (avec les excellents Throats et les affligeants Rolo Tomassi), je pense que l'on peut s'interroger sur la capacité du chanteur à se remettre de ses blessures. Deux fois le dos explosé contre la barrière de sécurité, frappé au front par le pied de micro, en moins de vingt minutes, alors que c'était la première date de leur tournée européenne. Sur une autre vidéo j'ai pu le voir partir d'un côté de la scène, puis courir jusqu'à l'autre avant de sauter sur un membre du public. Pourquoi? Surement parce que c'était Trash Talk et que tout peu arriver. Ou plutôt, tout peu arriver au chanteur de Trash Talk. Le public ne semble pas s'en plaindre et sort toujours sur ses deux pieds avec les yeux grands ouvert, le sourire large et l'envie de scander le nom du groupe à toutes les oreilles alentours.

La popularité grandissante de ces quatre de Sacramento ne se dément pas. Produit par Steve Albini, acclamé par des milliers de gamins transis à travers le monde. Il suffit maintenant d'une corde pour que le public partent en vrille, si j'en crois les dires de certains au sujet de leur concert au Ieper Fest. Les explosions sont courtes et tout le monde en profite alors pour se lâcher... totalement. Pas de demi mesure, tout comme dans la musique.

Cette réédition de la majeur partie de leur discographie, Walking disease, Plagues, l'eponyme et l'EP East of Eden, permet de passer en revue le phénomène sur un seul morceau de plastique (ou de vinyle, si il est encore disponible) de trente minute pour trente et un morceaux.

A part ça, qu'elle genre de musique fait Trash Talk? Et bien, pour éviter le risque de fâcher les puristes, je dirais juste que ça peut aller très vite et aller plus lentement. Autant d'occasion de sentir adrénaline partir au quart de tour, s'arrêter quelques instants pour reprendre son souffle, puis sauter sur le micro pour attraper la chance de gueuler quelque mots tant la vitesse de débit du hurleur suit le tempo de la batterie.

"I live in apathy. The sun? It never shines on me. I am everythinh you hate. I am everything you could never be."
Sacramento is dead

Cela parait simple mais ça ne l'est pas. La furie de Trash Talk ralentit autant de suffrage car elle est essentiel, sincère, étrangère à tout obstacle et ne supporte pas le silence un seul instant. Leur réputation s'est gagné à la sueur de leur front et au sang qu'ils ont dispersés, surtout le chanteur, sur les scènes de tout les clubs et de tout les festivals dans lesquels ils ont joués. Miraculeusement, l'incroyable énergie des concerts se retrouve assez bien retranscrit sur ces disque, à l'exception de la durée du disque qui dépasse celle des dit événements. Un nouveau EP vient de sortir, avec des morceaux un peu plus long, mais toujours la marque de d'un groupe pour qui l'honnêteté est la seule loi à laquelle ils obéissent. Ca fera peut être jaser mais ce groupe doit être énorme, et sera énorme.

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