Saturday, August 21, 2010
Year of no Light - Ausserwelt
En quatre ans, la notoriété de Year of no Light aura eu le temps de grandir, au point que leur performance en Pologne soit écouté attentivement et applaudis généreusement par plus d'une centaine de polonais au festival Asymmetry. La couverture de Rock sound n'est pas encore au coin de la rue, quoi qu'à une époque des groupes de la même popularité avait été propulsé en haut du panier pour de simples raisons de copinages, et les bordelais s'en fichent surement sinon ils n'auraient pas pris une direction aussi progressive après leur premier album.
La collection de morceau qui les avait fait connaitre, Nord, fait maintenant bien pâle figure devant la masse post-shoegaze qui accueille l'auditeur sur Ausserwelt. "Plus loin que", "le monde extérieur", voilà le peu que j'ai pu trouver pour traduire le nom de cet album et je suppose être à côté de la plaque. Ceci-dit, ces traductions plus qu'approximatives correspondent bien à décrire le contenu de la nébuleuse de guitare produit par l'union des trois hommes qui font maintenant partie de la formation.
Trois guitares, deux batteries, une basse et un clavier placé au milieu que tout le monde manipule, afin de palier l'absence du chanteur/claviériste des disques précédents. La liste des membres adjoint aussi à l'équipe visible sur scène les responsables du son, Cyrille Gachet, à l'enregistrement et au mixage, Emmanuel, l'éclairagiste et Florian, guide spirituel et logistique que je suppose être leur manager.
Ce n'est presque plus le même groupe en somme et presque plus la même musique. De dix titres ont passe à quatre de plus de dix minutes. L'expansion des riffs a suivis l'expansion du groupe de façon à ce que le groupe devienne une sorte de culte à même de propulser le même genre de riffs travaillés dans Nord dans des constructions sonores autrement plus dense et narrative. Le postcore d'antan devient doom sans perdre sa parure shoe-gaze et sa luminosité.
Ainsi, si l'on entends par maturité une évolution vers un son plus personnel et l'expression d'un spectre d'émotion plus vaste, alors Ausserwelt est l'album où la pomme devient bonne à croquer. Une écoute réjouissante qui promet, si ce n'est l'approbation du public, la joie des critiques heureux de voir un groupe se trouver un son aussi personnel et différent de la masse des clones de NeurIsis. La comparaison devient obsolète sur l'ile forestière qu'occupe maintenant le groupe, sur laquelle ils peuvent construire leur propre navire et faire voyager leurs spectateurs jusqu'à ce petit monde de musique qu'ils se sont construit. Tout ce que l'on pouvait attendre de Year of no Light, c'est une évolution comme celle-ci et ils l'ont réussies parfaitement.
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