Un an après être passé d'un black metal atmosphérique et dense à un chaos de riffs et de rythmes enchevétré dans un magma sonore que ne renierait pas The Dillinger Escape Plan ou Ephel Duath, Deathspell Omega amorce une nouvelle trajectoire encore mystérieuse dans de "Chaining the Katechon".
Plus lent et parfois beaucoup moins dense en information que l'album qui le précéde, "Chaining the katechon" est une bonne occasion pour le duo de se rendre un peu plus accrocheur. Pas de compromis pour autant mais une répétition de rythme et un tempo beaucoup plus pesant. Six minutes et toujours pas d'accélération. On croit le morceau parti pour rester à la même vitesse mais ce serait sans compter sur la tendance de ce groupe a se jouer des attentes et la montée en puissance se fait alors progressivement grâce a un rythme décalé mais accrocheur.
Sept minutes et trente seconde, voilà donc la batterie qui s'enflamme et se consume en tout sens. Aucune cymbales et aucun tome ne sera épargné. La violence de "Fas ..." réapparait de même que les mélodies dissonantes rappelant celle de David Tiso sur "Pain necessary to know" passé à la moulinette black metal. L'acoquinement avec le jazz est aussi perceptible dans le jeu du batteur, complètement imprévisible et frappant avec dextérité à tout va. Si les riffs n'étaient pas aussi originaux, ce groupe vaudraient tout de même le détour rien que par sa présence. Il sait toutefois emprunter des routes plus traditionnels comme dans la deuxième moitié de la douzième minute afin de calmer le jeu et orienter le morceau vers un peu plus de calme.
Ce duo ne fait toujours pas dans la démonstration mais bien dans la construction d'histoire sonore. Les parties s'enchainent donc avec brio grâce a des transitions tout aussi riche ou par des interruptions atmosphériques permettant au morceau de respirer avant l'introduction d'un nouveau mouvement. Plus varié que "Mass grave aesthetics", ce morceau de 22 minutes s'écoute comme une pièce de théâtre composé de différentes scènes et entrecoupés d'entractes. Ainsi, quand les trompettes arrivent vers la dix neuvième minute pour annoncer la fin, le chant grave qui emporte le morceau sur sa conclusion semble être la voix d'un narrateur venant compter la destinée des protagonistes de cette pièce qui se conclut dans une lenteur funèbre laissant augurer d'un futur passionnant pour Deathspell Omega.
Monday, January 26, 2009
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