Enfin disponible en CD, "Mass grave aesthetics" est une chanson initialement paru uniquement en vynil entre "Si monumentum recquires circumspice" et "Fas, ite maledicti, in ignem aeternum". Le style emprunté par Deathspell Omega se situe donc au confluent des deux disques et fait figure de morceau de transition. Une transition tout en blast et en harmonie dissonante.
Les riffs malsains et épiques de "Si monumentum" sont encore présent mais les accélérations ainsi que les passages atmosphériques font leur apparition. Dès la deuxième moitié de la cinqième minute, la plongée dans un drone vaporeux se prolonge un peu avant le retour à l'explosion des notes et d'un jeu de batterie qui n'a cessé de se complexifier depuis "Inquisitors of Satan" jusqu'à "Chaining the Katechon" aujourd'hui.
"Mass grave aesthetics" n'est donc pas un morceau où le groupe se cherche mais une occasion pour eux de créer une passerelle entre les deux disques. A croire que si les morceaux de leurs albums s'organisent pour former un tout, leur sortie suis la même logique et s'harmonise vers une direction a chaque fois bien définit.
Enfin, vers la onzième minutes, des samples ambiant font leurs apparitions tel le grondement des vagues que Moïse sépare pour laisser passer son peuple et entoure les instruments dans une procession riche en mouvement rythmique auréolé d'une mélodie dissonante. Puis, le mur s'effondre et la voix semble être prise par les flots. Menaçant de s'enfoncer, le cri évoque le râle des condamnés avant que ne le rythme ne reprenne de plus belle et que les hurlements se fasse toujours plus déterminés.
Quinze minutes et trente seconde. Le rythme se ralentit enfin pour signaler que l'odyssée porte à sa fin. Un orchestre vient alors conclure la dernière minute à grand renfort de cœur d'opéra et d'instrument indistinct pour signaler la fin du périple. Un voyage dense et riche en image tant la composition est propice à peindre une toile sonore complexe et complète. Tout ce que l'on doit attendre d'un titre d'une vingtaine de minutes est là. Puissance, atmosphère et cohérence dans un même morceau qui vaut bien son isolement sur un seul disque.
Monday, January 26, 2009
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