Avoir le même son que Neurosis est le fantasme de beaucoup de post rockeur en herbe, et bientot il n'y a pas a douter que nous serons envahis par des armées de groupes cherchant a montrer leur gros cerveaux dans leurs longues chansons mais qui n'auront rien de la substance hallucinogène que deverse les groupes comme les grands pères precedents nommés ou des plus jeunes fistons comme Isis ou Cult of Luna. Minsk est un de ces groupes pour qui les noms de Neurosis et Isis doivent revenir sans cesse dans les chroniques de disques ou les interviews donc passons vite fait sur ce point en les nommant au début. Voila, Neurosis et Isis, c'est dit, c'est noté dans un coin et vous savez a peu pres a quoi vous en tenir quand au contenus sonore. Pas que Minsk sonne absolument comme l'un ou l'autre. Non non non, Minsk vaut vraiment le détour. En fait, si vous faisiez Paris - Marseille et que vous deviez faire un tour jusqu'a Lille pour allez les voir, ça vaudrait quand même le coup. L'etiquette post hardcore bien en place, Minsk n'est pourtant pas vraiment un groupe que je qualifierais de post quelque chose étant donné le peu de ressemblance qu'ils ont avec un groupe de post rock. Hardcore peut être, mais Metal aussi dans ce cas. Oh et puis je ne sais pas, je ne sais plus et ont s'en fous de toute manière.
On s'en fous car au delà de ces comparaisons et de ce titre de casier, il y a un peu de tout chez eux mais sans que cela finisse comme un pugilat entre des influences qui n'auraient rien a faire ensemble. Tout d'abord la voix a ce grain rocailleux et puissant qui permet aux vocalises de ne pas être des rugissements perdus dans la distorsion mais des accroches a part entière. Des sortes de refrains il y en as, mais surtout de belles mélodies qui transcendent les riffs et la puissance de la batterie pour devenir un flot continue d'emotion venant de tout les instruments. Les riffs ensuite sont accompagnés de samples a tendance noise ce qui rajoute une dose de distorsion sur les parties les plus douces et ne laisse donc jamais redescendre la tension, tout comme ce passage au saxophone (sur le dernier morçeau, "Whisp and tow", une pure merveille qui conclut l'album avec une décharge electrique lente qui s'insinue dans le corps). La tension oui. C'est ça qui fait que les groupes de "Post Hardcore" ont une véritable puissance malgrès leurs longs passages mélodiques et éthérée c'est qu'a la fin de toute cette preparation on obtiens une explosion. Un peu comme un orgasme en fait, on relache la tension part des riffs lourds et puissants puis tout s'apaise. Oui bon, je sais, la comparaison sexuelle n'etait pas necessaire mais qu'est ce que vous voulez que je vous dises, c'est la seule chose qui m'est venus a l'esprit à ce moment.
Le rythme ensuite, la section rythmique a une presence tout en finesse et en precision, bien comme il faut. Sans jamais se lancer dans de la demonstration, la frappe sais se faire puissante et legère juste aux bons moments, et cela sur des plages de 10 minutes pour la plupart. Oui, quatres chansons de dix minutes et plus, et toutes dans les premières positions. C'est un paris risqué que de lancer directement son auditeur dans un marathon sonore mais la performance est ici transformé. En fait, quand j'ecoute un album de Isis, la durée me fait peur car cela veut dire que je vais ecouter un album assez long qui va me porter dans une emotion precise. Et étant donné ma passion pour les changements d'ambiances, cela demande donc un investissement temporel et emotionnel que je ne consens pas toujours a donner. Or, avec Minsk rien de tout ça. L'investissement emotion c'est le disque qui le donne, vous emmenant dans différents endroits ou la sérénité est remplacé par des plaines brumeuses inquietantes de chansons en chanson et même a l'interieur de celles ci. Ce qui fait donc l'originalité de Minsk ce n'est pas specialement leur emploi des instruments ou le terrain dans lequel ils ont poussés mais l'émotion unique qui ressors de l'album, comme aucun autre groupe du genre jusqu'a present. Pas encore disponible en France, jetez vous sur cette merveille. Si le monstre n'a pas encore eclos et que leur prochain est meilleur alors ... non, je ne veut pas imaginer. Surtout pas briser le rêve, celui ci est déja si beau.
Wednesday, February 15, 2006
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