Je n'ai que 23 ans et mon obsession pour la musique extrême est tout de meme assez neuve pour que les fans de Korn qui ont connus les californiens dès leur premier album peuvent me regarder de haut. Mais, car il y a un mais, quand j'ecoute Municipal Waste un sentiment de nostalgie m'envahis. D.RI., Cryptic Slaugher, des groupes que je n'ai pas connus a l'epoque et dont les noms ne sont encore que des références dans mon esprit, donc non accompagné par des sons pour accompagner chaque nom. Inculte ! Ouais, inculte vous pouvez toujours le dire, je ne le nierais pas. Je ne vais donc pas comparer Municipal Waste avec qui que ce sois. La seule chose dont je sois sur est leur appartenance au mouvement cross over et leur désir de perpetuer la flamme des groupes de Thrash enflammer par des rythmes punk et des gang vocals. Une recette simple au premier abord mais encore faut il être passer maître dans l'art du riff qui tue et assome l'auditeur en quelques minutes.
15 chansons en 16 minutes, un bon petit format grindcore pour un disque qui donne envie d'etre passé et repassé encore et encore sur sa platine. Tout comme les virus que contiennent les déchets municipaux, Municipal Waste s'accroche a votre cerveau, refuse de partir et peut même vous donner envie de déclencher un circle pit dans votre propre chambre. Même sans aucune reference dans le genre j'ai le sentiment en écoutant Waste them all que c'est de cette manière que dois sonner le meilleur de ce genre, voir la quintessence de l'effervescence juvénile d'une bande de type pret a se bourrer la gueule, bourrer les groupies, bourrer la têtes des fans qui sont venus les voir mais surtout ne pas chercher a tout prix la perfection technique. L'enregistrment de cet album est sans faute technique, ni faute de gout, mais étant donné le son un peu cradingue je ne peut pas m'enlever l'idée que cet album a était enregistré en assez peu de prise. On rentre dans le studio, on balance ce que l'on a et ont peut recommencer a faire la fête. Le genre de type qui ne sais s'exprimer qu'en concert et ne vois pas le studio comme un terrain de jeu ou l'on peut experimenter sur le son.
La production n'est pas inaudible non plus et les riffs ressortent bien. Par contre la batterie manque un peu de consistence et j'imagine que la différence se fera ressentir sur leur deuxième album, recemment sortis chez Earache Record, ou c'est Dave Wittie (Burnt by the Sun, Discordance Axis, Human Remains ...) qui s'y colle. Quand a la basse, on est en droit de se demander si il y en a une car elle ne se fait jamais entendre, couvert par les riffs et les petits bouts de solos que les deux gratteux balancent en quelques secondes avant de passer a une nouvelle idée. Pas de solos de basse alors, mais l'heure (ou le quart d'heure) n'est pas à la demonstration de force technique mais juste de puissance de feu. Autre chose d'important, mais vu le nom du groupe c'etait courrus d'avance, ces messieurs ont un sens de l'humour. Le sample d'introduction de la chanson "Waste them all" en est un parfait exemple ("Now we're going to waste you !") ou le titre de la plage 11, "Thrash ? Don't mind if I do". Rigolard, inconscient mais devastateur sont les trois adjectifs qui conviennent a merveille pour decrire le sons et les intentions de Municipal Waste. Leur style n'est plus a la mode, leurs habillement se veut retro et leurs ambitions politique ou mediatique sont nuls mais ils continuent tout de même a perseverer dans leur voix. Et c'est ça qui fait la différence par rapport a tout ce que l'on peut entendre chaque jour, la conviction. La conviction d'avoir raison. Et je ne peut pas dire qu'avec cet album je puisse leur donner tort.
Monday, February 06, 2006
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