Monday, February 08, 2010

Baroness - Blue record (Relapse Record) 2009


Impressionné par le premier disque de Baroness sur Relapse, le fameux Red album, qui occupa tant de rêve mouillé de la cuvée 2007 de tant de journaliste, mais très vite désintéressé par l'objet, j'ai jeté une oreille distraite à son successeur ici présent sans en attendre grand chose. Débarrassé de trop de technique prog, maitrisé mais encombrant pour atteindre l'objectif simple mais essentiel de créer un album de morceaux mémorables, le Blue album agace les fans du Red et réconcilie les curieux vite lassé comme ma pomme ici présente.

Les voir en concert fut aussi une révélation. Enthousiaste, le sourire au lèvre, les deux guitaristes se montrant leurs riffs et prenant un pied monstrueux à chaque coup de médiator. Les couplet entonnés à trois voix pour mieux porter la ferveur mélodique enivrante qui traverse ce disque. Le batteur perché sur son siège exultant de participer à la ferveur communicative qui sortait des amplis pour traverser les oreilles et ressortir par les visages et les mains venus confirmer avec joie tout le bien que les musiciens pensaient de leur création. Enthousiaste, John Baizley remerciait le public pour avoir fait de concert parisien le meilleur de leur tournée européenne!

Le premier morceau de leur tout premier EP offert en rappel, montrait alors tout ce que Baroness avait perdu. Le sludge d'antan n'est effectivement plus là. La rage non plus, remplacé par l'entrain et l'enthousiasme. Baroness est aujourd'hui un groupe de metalleux jouant une musique de hippie. King Crimson réincarné dans un petit groupe de barbue tout content de faire briller de leurs milles couleurs tout leurs influences dans un album aussi riche qu'un tableau d'Yves Klein. Même si les dix titres s'accordent sur une même ferveur galopante, les titres rayonnent individuellement avec autant de grâce que les contraste d'un monochrome ou la couverture, gorgé d'Art Nouveau, du guitariste/chanteur susnommé.

Ce second disque est donc beaucoup plus immédiat. Si vous ne l'avez pas aimé au premier tour, il y a peu de chance qu'il vous plaise au second. Par contre, dès le premier riff ça peut être le coup de foudre et vous ne vous en remettrez pas. Un album pour briser la grisaille quotidienne. Un album pour réconcilier avec le prog les fachés de la technique. Un album pour les unir tous ? Peut être pas non pus. Le Blue album n'est pas déjà le meilleur album de la décennie ou du millénaire. Pour la cuvée 2009, qui fut pourtant riche en excellente surprise, c'est cependant un album digne de tout les éloges qu'il a pu recevoir, hormis les plus extravagante (laissons l'histoire en jugé) et d'être écouté, chanté, fredonné et célébré.

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