Thursday, May 27, 2010
The Blood of Heroes - The blood of heroes (Ohm Resistance) 2010
Les héros, ils sont quatre : Justin Broadrick, Submerged, Enduser, Bill Laswell. Quatre raisons de se poser sur ce disque et de l'explorer. Ils ne sont toutefois pas seul, quatre les têtes d'affiches sont toujours accompagnés de second rôle essentiel, tel que le toaster ragga Dr Israël qui s'impose tout autant comme l'un des membres essentiels de la formation, augmenté de deux batteurs (Balazs Pandi et KJ Sawka), et d'un autre préposé à l'électronique et à la guitare (M. Gregor Filip). On le plaint forcement car au milieu de ces célébrités du metal et du breakcore, son nom sera occulté d'office pour faire place aux riffs de Justin Broadrick que l'on trouve en grande forme sur ce projet.
Ses riffs entre Godflesh et Jesu sont en symbiose avec les rythmiques drum and bass/breakcore d'Enduser et de Submerged (aussi bassiste sur deux morceaux). Les deux se divisent la part du travail pour les beats mais se rejoignent pour la troisième plage, "Salute to the jugger". Broadrick joue par contre sur l'intégralité du disque et Laswell la quasi majorité (il n'est seulement absent que de "Wounds again wounds").
The Blood of Heroes, titre emprunté à un obscur film post apocalyptique, est pourtant approprié pour cette entité personnifié en couverture crée à partir du sang de chacun. Le ragga, les beats, le groove, les riffs, tout est à sa place pour cette rencontre qui n'est pas sans rappeler la perfection du Brotherhood of the bomb de Techno Animal (l'album rap indé / dub indus de Justin Broadrick et Kevin Martin aka The Bug) ou la fusion metal, indus et rap du Songs of love and hate de Godflesh ou Us and them. Ce premier album se situe dans le rayon des expérimentations de Justin Broadrick mais magnifié par des acolytes accomplis dans leur domaine.
Le rejeton batard de l'électronique de toutes les nations, le breakcore, rejoint des riffs et des mélodies à la Godflesh ("Breakaway") et des mélodies à la Jesu. Le chant ragga se module tout au long du disque (il sonne même à mes oreilles comme El-P sur "Blinded") sur les cinq morceaux où on le retrouve. Un échange constant se crée entre les musiciens au point de ne plus distinguer de qui peut provenir chaque contribution. Fait pour se rencontrer, ou se retrouver (Laswell a déjà joué avec Broadrick dans Painkiller), le collectif ne fait pas que promettre et délivre même d'office un album surprenant enregistré aux Etats-Unis, en Angleterre et en Hongrie.
Une œuvre internationale livré sans plus d'explication. Au reste du monde de se débrouiller avec. Techno Animal est l'un des responsables du son de Dälek et nous savons tous très bien jusqu'où ça nous a mener. The Blood of Heroes a de quoi recommencer le même processus et nous offrir, si ce n'est de la part de ce "groupe", une troisième voix pour la rencontre du breakcore tendance ragga et du metal après le "Grist" de Drumcorps et le "Full metal racket" de Bong-Ra. Enthousiasmant !
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