Sunday, May 23, 2010

Celeste - Et la lumière disparue

Les petites lumières rouge. En venant voir Celeste en concert vous ne verrez qu'elle. Elles remueront de haut en bas dans l'obscurité à travers le mur de fumée et de distorsion. Je ne me suis jamais vraiment remis de ce premier concert à la Miroiterie où, dès que les lumières se sont éteintes, une sensation de terreur mêlé d'excitation m'a envahis pendant tout leur concert et m'a laissé abasourdis de ce que c'est quatre lyonnais était capable de faire avec l'héritage de Breach et de Cult of Luna.

CELESTE [TEASER] from iamthelens on Vimeo.



Nihiliste(s) fut le début de l'épopée, suivit de Misanthrope(s) où le black metal fit son apparition dans leurs influences jusqu'à aujourd'hui et un Morte(s) née(s) qui répond à la question : A quoi aurez ressemblé Breach si ils étaient venus de Norvège plutôt que de Suède? L'heure de la tempête a sonner, de nouveau.

Faites places au règne animal , aux mœurs de bâtard. Faites places au rêve animal, aux mœurs de pouffiasses. A une procession de chimères qui s'installent et s'attellent pour une opération à ciel ouvert où crève nos rêves, où asphyxie l'envie, où l'amertume tue toute vertu jusqu'au creux de notre nid.
- Ces belles de rêve aux verres embués

Les paroles, toujours en français, parlent cette fois de la vision de la femme, dans tout ce que le chanteur peut trouver d'abject et de superbes chez elles. Le sentiment de rejet et de dégout ressort parfaitement mais en revanche la beauté s'habille de nuance d'obscurité. La bile rejeté par les paroles habitent ces riffs conçu pour ensevelir l'auditeur et le désorienter, à l'image de leurs concerts.

D'albums en albums, la progression est lente mais méthodique. L'œuvre complète conçu par l'actuel triptyque montre une évolution logique et intelligente mué par une absence de compromis. Leur discographie est intégralement téléchargeable sur leur site pour permettre de tester les disques avant de les acheter ou simplement les écouter avant de découvrir leur retranscription scénique. Un modèle économique tout aussi bien pensé que l'œuvre en elle-même qui atteint avec le bien nommé Morte(s) née(s) un degré de violence et de colère au profondeur insondable que l'accueillera avec dégout ou avec la fascination que l'on peut avoir pour ce qui nous dérange mais nous fascine tout à la fois.

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