Thursday, May 21, 2009

Horse the Band + Crossing the Rubicon au Klub


Début de soirée à 21h donc fin de concert minuit passé. Malgré une marche rapide vers le RER je suis arrivé à 1H30 du matin chez moi. Est ce que concert valait le coup d'être fatigué le lendemain pour aller travailler ? Bizarrement, oui.

D'abord parce que Crossing the Rubicon est un très bon groupe de scène. Musicalement le groupe ne m'inspire pas grand chose. Les musiciens sont tous compétent dans l'interprétation de leur rock and roll aux touches hardcore et ont de quoi faire bouger n'importe quel tête. La fosse s'animera même au cours de leur set au rythme des corps de quelque jeunes fans conquis et de quelques amis du groupe, semble t'il. Le groupe, son chanteur en particulier, n'a pourtant pas beaucoup de considération pour le public. Tout pour la musique et dans l'énergie. On ne succombe pas au jeu des remerciements ici, le public on l'emmerde, on lui crache dessus, on lui rentre dedans. Les amis on leur verse de la bière dans la bouche. Pourquoi ? Parce qu'ils sont corses ? On en saura pas plus mais on s'en fout. Crossing the Rubicon a de quoi enfoncer son nom dans l'esprit du public. A noter aussi le duo chanteur / guitariste dont l'attitude scénique ne pourrait pas être plus décalé. Le chanteur maudit le public tandis que le guitariste les remercie. Crossing the Rubicon a donc ceci de commun avec Quartier Rouge que leurs chanteurs sont trop possédés pendant les concerts pour interagir normalement avec le public et que le rôle de communicateur revient donc au guitariste et d'annoncer les chansons. Très bon concert en tout cas.

Ensuite arrive Horse the Band et son joueur de triangle. Celui-ci interviendra entre deux et trois fois pendant le concert pour faire sonner son instrument et puis repartir. En voilà un qui a n'aura pas payé cher sa place dans le bus de tournée. A moins que ... La vie d'Horse the Band semble être faite de deception "sentimentale" et ceux-ci demanderont plusieurs fois si il y a des filles dans la salle. De préférences des filles française. La seule américaine, une petite asiatique qui mosh, en sera grès d'un doigt baissé de la part du claviériste (un grand type avec une tête d'adolescent qui a grandit trop vite) à la recherche d'une française. Et avec un long tee shirt si possible ! Il est probable que le joueur de triangle ne soit pas là que pour l'instrument mais aussi pour tenir compagnie à nos cinq américains frustrés.

Bref, si Crossing the Rubicon est là pour le rock and roll, Horse the Band est surtout là pour la deconne. "We are Horse the band, we play songs", répète le chanteur a tout les concerts que j'ai vu d'eux (le troisième). Il faudrait peut être lui rappeler que si on ne gardait que les chansons on aurait peut être eu qu'un concert d'une demi heure et je n'aurais pas loupé mon RER. Il faut donc que les échanges entre le groupe et le public soit à la hauteur pour mériter tant d'effort et de nuit aussi courtes. Aucun regret de ce coté là donc je peux vous assurer que tout cela vaut le déplacement. Que ce soit pour l'énergie, les chansons ou la répartie du chanteur devenu expert dans l'art de charrier toutes les personnes qui essayent de se moquer de lui. N'oublions pas aussi les monologues du claviériste qui aimerait tant "être français, boire du vin et manger du fromage tout le temps" et le bassiste bourré qui joue et se ballade partout sauf sur scène. Il assure pourtant malgré tout. Seul le batteur et le guitariste sont un peu en dehors de tout cela et joue sans trop en rajouter. Le public participe de toute manière au foutoir et se bouscule dans la bonne humeur. Une heure de bonne humeur. Le groupe est content et le public aussi. D'ailleurs il parait qu'ils reviendront en septembre ou en octobre. Entre temps peut-être que le public aura appris parlera encore mieux anglais et saura leur dire autre chose que "We are gay", "We rape girls". Horse the Band, ils jouent des chansons mais ils font aussi bien plus que ça.

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