Sunday, September 25, 2005

the Damn mayor is on the pipe !

Je lisais ce matin un article sur Exodus, le fameux groupe de Thrash qui s'est reformé recemment après avoir fait la une de beaucoup de magazines Metal dans les années 80. Et comme de bien entendu la question de l'utilisation de drogue dure est revenus sur le tapis afin d'expliquer les problemes passé, et les problemes recents, que le groupe a dut traverser. Le fait est que dans le monde de la musique, et dans l'art en general, vous retrouverez des personnes qui utilisent ce type de substance. Normal après tout, il y a des personnes qui se droguent dans toutes les couches de la société, autant les noirs que les blancs, ou que des riches ou des pauvres. C'est une statistique personelle, ne la ressortez pas à vos profs. Mais la Rock star. Celle qui monte sur scène et vous demande de "Criez pour moi (inserez ici le nom de la ville ou vous vous trouvez, effet garantis)" avec enthousiasme. Celle ci seras le plus regulierement touché par un probleme de drogue grave.

Mon experience de cette dependance, je precise, uniquement par le biais de tout les articles que j'ai put lire sur le sujet et des effets que procurent ce type de drogue, me laisse a penser qu'il y a une raison principale à la dependance : le Rush d'adrenalyne. Etant dans un groupe moi même, en plus dans la position du chanteur, donc du "front man" (comme ils disent la bas), celui s'adresse au public de la manière la plus direct possible, et n'ayant pas encore fait mon premier concert je sais déja pourtant ce que cela veut dire. Monter sur scène et s'exposer totalement en montrant ce que l'on sais faire mais aussi recevoir les remerciements de dix, vingts, des centaines, voir des milliers de personnes. Cela procure un boost enorme a votre ego. Mieux encore, cela procure un sensation de bien etre qui fait courir un flot d'energie massif dans votre corps. Comprenez maintenant pourquoi les musiciens ont parfois des tetes etranges, car ils sont sous l'emprise de l'energie debordante que leur "donne" le public. Jouer devant quelques personnes vous donne l'impression de les commander, d'etre litteralement au dessus d'eux et de pouvoir leur faire faire ce que vous voulez.

Un recent concert de Motley Crue le prouvait encore avec un type affilié au groupe qui se balladait dans le public et demandait au demoiselle de montrer leurs seins pour qu'ils soient affichés sur le grand ecran derrière le groupe. Meme sans avoir de preuve je suis presque sur de ce que disait ce type a ces demoiselles : "Show your tits for Motley Crue !". Ouais, pour Motley Crue mec. Les dieux la bas qui sont en train de jouer ! Etre un musicien ce n'est pas seulement une profession mais une vocation ainsi qu'une activité qui englobe votre existence. Demandez a n'importe quel musicien partis en tournée et il vous racontera ce que c'est de partir dans des dizaines de pays et de villes pour jouer devant quelques personnes. De la glande, de la glande, et encore de la glande. Des heures d'attentes avant de pouvoir monter sur scène et de faire la fete après. Assez de temps pour trouver un dealer dans un coin et se faire une petite dose en somme.

Mais se sentir bien et ressentir le meme rush que celui que l'on ressents sur scène n'est pas la seule raison, bien qu'elles soient de toute manière liées. Car le statut de star ou en tout cas d'idole vous donne aussi le statut de Dieu comme je le disais un peu plus haut. Et plus l'ego vous prend a la tete, et plus vous aurez surement tendance a le croire. Il n'y a qu'as voir le nombre de groupie qui se precipitent aux pieds des musiciens les plus reconnus. Je precise bien, des musiciens les plus reconnus, car le talent comme chacun sais n'as rien a voir dans toute cette histoire sinon Fugazi aurait fait déja au moins quatre ou cinq overdoses, par membres ! Et plus vous vous sentez fort et puissant, plus vous aurez l'impression que rien ne vous resiste. C'est surement dans ces moments là que vous foncerez avec bagnole contre le premier platane venus ou que vous injecterez dans votre veine une dose plus massive, pour voir ce que ça fait de se sentir encore plus fort.

Un constat assez pathetique a mon avis, même si tout cela n'est que le resultat de mon analyse personelle et pas une certitude complète. Si c'etait le cas j'aurais sortis un bouquin et vous m'auriez déja vu en train de discuter avec Hunter S Thompson. Un autre drogué d'ailleurs, sauf que lui il ses propres raisons. Que j'ignore. Mais au moins il avait les siennes. C'est surement ça la morale de l'histoire, tu veut te droguer, ok. Pas de probleme. Mais tu sais les risques que tu prends et tu les prends pour toi. Tu ne mets pas en jeu la vie des autres. Hunter S Thompson a surement eu son lot de coup de folies, surement pas aussi puissant que ceux de William Burroughs (je joue a Guillaume Tell avait ma femme un soir d'abus, oh, mais ou est ta tête ma chérie ?) mais ça a dus arriver. Toutefois il a surement toujours eu conscience de ses propres decisions, tout comme il lors de son recent suicide. En gros, si je resume : Hunter : Good, Motley Crue : Bad. J'aurais dut devenir instituteur.

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