Thursday, September 15, 2005

In future, Edison will learn to fucking swim

Depuis déja quelques années je n'ai plus trouvé dans la bande dessiné européenne le reconfort et la nouveauté que j'y trouvais quand j'etais jeune ou même tout simplement il y a cinq ans. Je me souviens du temps ou je pouvais aller a la bibliothèque de ma ville, prendre quelques bandes dessinés dans le rayon adulte et rentrer me lire tout cela sans etre vraiment déçut et même parfois en etant franchement content de ma trouvaille. Mais le temps passe et les scénarios se font de plus en plus stereotypés. Alors que le comic book se veut de plus en plus mature, la bande dessiné franco belge deviens de plus en plus stupide. Prenant le lecteur pour un abrutis qui ne lit rien d'autres que des mangas (pas que les lecteurs de manga soient des abrutis mais il y a une frange du public manga qui semble etre assez etranger quand aux questions de qualités quand on vois ce qui peut se vendre parfois sur une durée d'une dizaine de tomes) le scénariste et le dessinateur de Bande dessiné, a moins que ce ne sois l'editeur, ne fait plus que de la soupe, et surement pas de la Liebig.

Pourtant, cela ne m'empeche pas de continuer a prendre les routes qui mène a ma bibliothèque pour me trouver quelques bandes dessinés. Mais ce n'est plus dans le rayon adulte que je les trouve mais dans le rayon enfant. Et encore ! Même pas parmis les nouveautés mais tout simplement en me relisant avec plaisir des tomes de Gaston Lagaffe, Spirou (suite a l'expo sur Franquin que je suis allé voir avec des amis et que je vous engage a visiter malgrès le prix un peu élevé), Soda ou même encore les Schtroumpfs ! Mais dernièrement, mon devolut s'est porté sur un tome de Black et Mortimer. Série dont on m'as toujours vantée les mérites mais dans laquelle je ne me suis jamais vraiment penché. A vrai dire je sais parfaitement que je me suis lut les deux tomes qui constituent l'histoire des "3 formules du professeur Sato" mais ça doit etre à peu pres tout. Alors afin de me rattraper et de verifier si je n'aurais pas loupé quelque chose pendant tout ce temps, je me suis emprunté "l'Affaire du collier".

A partir de là je me dois de revenir sur un principe fondamental de la Bande dessiné. Quand on scénarise une histoire ou les protagonistes et l'action est illustré dans des cases, cela enlève tout une part de la narration que l'on trouve dans un roman ou les personnages decrivent leur environnement. Le scénariste n'as même pas besoin de decrire l'emotion des personnages puisque celle ci est representé par le dessinateur. La narration prends alors une forme complementaire et viens s'ajouter a l'image afin de donner plus d'elements ou tout simplement pour replacer l'evenement dans un contexte temporel, par exemple avec des expressions comme "Pendant ce temps" ou "A ce moment là". C'est simple, c'est evident et pourtant on as oublié de dire cela à Edgar P Jacobs. Par consequent quand j'ai commencé a lire mon tome de Black et Mortimer je dois avouer que j'ai crut pendant un instant que l'auteur me prenait pour un neuneu de première categorie.

Dans ce tome Black et Mortimer se retrouvent a une soirée ou un collier doit etre presenté avant d'etre offert a la Reine d'Angleterre Naturellement rien ne se passe comme prévus et nos deux héros se sentent obliger de partir a l'aventure afin de voir ce dont il retourne. Le professeur Black se trouve a un moment a courir dans un tunnel ou de l'eau coule afin de sauver le collier, mais soudain il trebuche. D'ailleurs on le vois bien puisque la case le montre en train de tomber. Mais pourtant l'auteur se sens obligé de s'offir un coin de narration ou on peut lire "Il s'etale, lachant son precieux objets". Surprise et consternation, je pensais que mes yeux me trompaient mais l'auteur me le confirme bien, notre héros tombe et lache la boite contenant le collier. Mais bien sur, c'est ce que je viens de voir de dessiner dans la case. Merci Mr Jacobs, sans vous j'aurait eu un doute.

Plus serieusement je ne voudrais pas que l'on se meprenne sur ma première impression de Blac et Mortimer. Sans hesiter je ne peut pas nier les qualités du recit ainsi que la finesse du dessin de Jacobs, se placant comme un digne contemporain de Hergé qui n'avait rien a envié aux dessinateurs de son epoque ainsi qu'as ceux de maintenant. Mais ce qui est consternant c'est que Black et Mortimer est generalement regardé comme une oeuvre un peu plus adulte que, par exemple, Boule et Bill ou alors les Schtroumpfs alors que le contenu narratif est loin d'etre au même niveau que celui de Peyo. Car même si ce dernier ne s'est jamais distingué comme etant un auteur aux scénarios alambiqués ou aux reflexions phylosophique novatrice ("Je schtroumpf donc je schtroumpf ?") il n'avait pas besoin d'avoir recours a des artifices pareille pour raconter son histoire. Rendez vous compte que la majeur partie de ses personnages dans les histoires des Schtroumpfs parlent continuellement avec le meme verbe uniquement conjuguer de differentes manière ! Et pourtant, et pourtant, l'histoire est fluide, totalement comprehensible et n'as pas besoin qu'on la sous titre continuellement. Remarquez tout de meme que le dessin de Jacobs se passe de commentaire aussi mais celui ci ne se prive pas d'en faire, et c'est cela qui me derange.

Car c'est ce genre de détail qui rends une histoire lisible ou non sans que le poids des ages ne se fasse sentir. Or la technique employé par Jacobs rends compte d'une epoque ou d'un etat d'esprit ou l'on considerait la bande dessiné comme le parent pauvre du roman, d'ou a mon avis le besoin de Jacobs d'emprunter des artifices tels qu'une description constante rappelant celle des romans au lieu de laisser uniquement parler son image. Une bande dessiné est constitué de differents elements qui la rendent non pas supérieur aux romans ou aux films mais tout simplement egales a ces autres arts que l'on considère souvent comme plus noble, peut etre pour des raisons de public ou tout simplement car les petites cases et les petites dessins ont toujours était relegué au statut de divertissement pour enfants. Certes l'epoque de Jacobs est revolut mais ce genre de détail comme ceux que je viens de souligner sont a mon sens des preuves d'un manque de confiance qui n'etait déja plus courant dans l'esprit des dessinateurs de chez Dupuis. La Bande Dessiné franco belge de cette epoque avait sut s'exterioriser en racontant des histoires parfois simples mais souvent merveilleuses. Alors pourquoi cela n'est il plus le cas maintenant ?

1 comment:

Hororo said...

Je pique des idées de titre ailleurs, par exemple ce titre est repiqué d'une image humouristique que propose le site de Warren Ellis (un auteur de comics) : wwww.warrenellis.com