Monday, April 05, 2010

Madlib - Medecine show vol. 1 (Stones Throw) 2010


Au cours de l'année 2010, Madlib sortira dix volumes de ce Medicine Show. Un exploit pour d'autre mais une routine pour le productif Madlib dont les bacs seront encombrés cette année de nombreuses collaborations (Strong Arm Steady, Guilty Simpson) ou de disques sortis sous des pseudonymes (The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble). Encombrés mais pour la bonne cause car la production de Madlib ne souffre pas de redondance pour le moment. Le constat sera peut-être différent vers la fin de l'année mais alors que le quatrième mois de l'année commence, l'overdose n'est pas encore atteinte et on redemande.

Ce premier volume pourrait même paraitre anecdotique en comparaison de ses autres sorties majeurs puisqu'il ne sert que d'avant gout au second disque de Guilty Simpson. Le rappeur avait déjà collaboré avec Madlib sur Ode to the ghetto, un premier disque bien nommé déjà mythique où l'attitude à la cool du producteur rencontrait le réalisme d'un narrateur aux rimes bien sentis.
Le Medicine show vol. 1 propose des remixes plus chargés en samples de titres du premier album (au nombre de neuf, plus de la moitié de Ode to the ghetto) ainsi que quelques inédits (Further, Lucky guy, The paper) dont un avec le regretté J Dilla (Young guns). Autre point notable, et preuve de la qualité de rappeur de Guilty Simpson, "Life goes by" emploie l'instru de "All caps" de Madvillain sans que celui-ci ne souffre de la comparaison avec le grand MF DOOM.

Le seul doute que sème donc ce premier volume par rapport au prochain disque de Guilty Simpson porte finalement sur le concept. Si ce premier volume est censé jeter des pistes pour l'album, alors à quel histoire dont on s'attendre avec les photos du livret montrant une femme attaché avec une main dans la bouche, un jeune homme aux yeux agar serrant contre sa poitrine une photo et un homme assis sur une chaise, le pied posé sur la première marche d'un escalier, le visage recouvert d'un masque de diable. Enfin, trois phrases au dessus du tracklisting inscrit dans le livret : There are only three witnesses. Two are dead. The other isn't talking. Une référence par contre évidente à l'objet de son pseudonyme.

Guilty Simpson aborderait il sur son prochain disque l'affaire OJ Simpson? Ce pseudonyme qu'il n'avait choisit que pour se différencier de tout les autres rappeurs appelé Guilty serait maintenant au centre de son prochain disque? Sans égaler son prédecesseur, cette mix tape prépare efficacement le terrain pour un second en rafraichissant les rimes de Guilty Simpson dans les mémoires avant que de nouvelles ne viennent surement confirmer le statut du rappeur comme l'un des plus efficace à l'heure actuel.

No comments: