Monday, April 26, 2010

Broken Note - Terminal static (Ad Noiseam) 2009


Note brisé mais surtout rythme brisé. Le duo Tommy et Eddy (aussi connu sous le nom de Kidnappa dans le duo dub step 16bit) se mettent aux machins et vous brisent le coup avec un mélange dub step / drum and bass que l'adjectif efficace parvient à peine à définir correctement tant les beats de ce disque rendent la bougeotte contagieuse.

'I'm gonna break your neck" rappait Busta Rhymes dans son clip avant d'affronter un buffle par la seule force de sa coiffure. Broken Note fait mieux et balance de grosse basse contre un troupeau d'éléphant et ressort vainqueur du combat. Inégale, il aurait fallu balancer quelque tonnes de rhinocerosse contre un "Mask of gas" pour espérer ébranler les deux énergumènes.

La rigidité des beats n'a rien de commun avec le reste de la scène dubstep. Si vous pensiez que cette scène se limitait à Burial et Benga, il faut revoir votre copie et faire avec la violence de ces producteurs qui apportent une puissance quasi metal au genre (Raymond Herrera de Fear Factory ne renierait pas le rythme de double de "Meltdown"). L'assaut ne fait en plus pas qu'avec de grosses perforations rythmiques mais avec des grondements pervers très loin de la fluidité des basses des artistes susmentionnés. Alors que le dub step ramenait les filles sur le dance floor, elle prendra surement leur distance quand le mosh pit se déchainera sur des titres aussi dingue que déjà mythique "The Fury". Ce dernier prouve que l'on peut encore faire du neuf avec de simple amen break bien sentis quand ils se déchainent et vous remontent par la colonne véritable pour ordonner à votre tête d'osciller et à votre corps de suivre le mouvement.

Le seul défaut de ce disque est qu'il ne peut représenter avec justesse l'aura de dévastation que doivent produire ces deux malades dans une soirée. Les basses pulvérisent déjà bien mes petites enceintes mais quand est-il quand on place les auteurs derrière du matériel digne de ce no? Mieux vaut ne pas y penser trop, quitte à se gâcher le plaisir de cet agréable succession de pulsation ténébreuse, violente mais non dénué de groove et de subtilité. Les deux remixes en fin de disque par Hecq et I am the sun en apporte aussi pas mal pour permettre à l'auditeur de respirer enfin après l'assaut sensoriel persistant qu'il a reçu pendant toute la durée de ce disque. Décidé à pétrir les tympans à coup de presse hydrolique sonore, l'usine Broken Note ne chome pas sur onze titre tous aussi physique les uns que les autres.


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