Sunday, April 25, 2010

Various Artists - Dark 80s (Atropine Record) 2010


Organisateur de concert sur Lyon, le label Atropine Records n'a derrière lui que quelque sortis. Seven Bowls of Wrath, Caldera et l'édition en vinyle du fameux Nord de Year of no Light que l'on retrouve sur cette compilation. Celle-ci propose à quatre groupe français de reprendre des morceaux qui ont marqués l'imaginaire pop des années 80 avec des mélodies à la fois sombres et délicieuses. Deux titres de The Cure, une de Killing Joke et une de Joy Division.

Le duo basse/batterie d'One Second Riot prend en main One hundred years de The Cure et se tient aux titres original avec les moyen du bord. Pas de guitare donc une mélodie à la basse. Le rythme est moins mécanique que dans l'original. Plus rock, plus brut mais pas moins efficace. La voix suit le mouvement et se cale sur le ton donné par Robert Smith. Si ce n'est lui ce serait donc son frère. La musique de One Second Riot est mis au service de celle de The Cure avec une pointe d'originalité tout de même.

Abronzius prend par contre plus de risque et abandonne un peu les machines des quelques titres qui ont été composés par ce très jeune duo venus d'Overmars (respectivement Marion à la basse, et Typhaine au clavier). Leur musique est beaucoup plus oppressante que dans la maison mère mais elle apporte pour cette reprise un peu de menace en ralentissant le tempo. La mélodie mélancolique persiste en se transformant en douleur lancinante souligné par une seconde voix perçu au lointain comme une prière perdue.

L'électronique intervient avec Kill the Thrill dont la reprise en mode industrielle de "The pandys are coming" de Killing Joke sait faire la part entre l'identité du groupe et la leur. Récité avec une sorte de distance, le texte de Jaz Coleman interprété par Marylin Tognoli n'atteint pas la folie de son auteur. En revanche, le son de Kill the Thrill est beaucoup plus lourd. Chargé d'une technologie plus performante que les outils dont disposés Killing Joke en 1982 lors de l'enregistrement de Revelations. Ce n'est pas du jeu mais ça convient très bien à cette reprise administré avec une précision et une efficacité mécanique.

Enfin, Year of no Light se colle à la reprise qui leur pendait au nez, celle d'un titre de Joy Division. Les nappes shoegaze des guitares comblent la mélodie d'origine tandis que la voix maintenant disparu de Julien Perez chante ses derniers mots sur ce titre qui sera le dernier morceau en leur compagnie. Celui-ci réussit a imiter, sans trop pomper, la voix de Ian Curtis. En sachant qu'il s'agit d'une reprise on accepte bien l'incartade aux hurlements ou à l'absence de voix à laquelle Year of no Light nous ont habitués. En reprenant la mélodie d'origine et en y ajoutant leur propre son, Year of no Light a su faire sien ce dernier titre d'une compilation qui ne connaitra d'une, certes sur seulement quatre titres, aucune baisse de qualité. Quatre reprises, quatre groupes et huit personnalités exprimés.

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