Sunday, April 25, 2010

Quartier Rouge - Les années lumières (Swarm of Nails / Throatruiner Records) 2010


La bête est saoul alors faites très attention où vous allez car elle risquerait de vous rentrer dedans sans prévenir. Que l'on appuie sur Play ou que l'on assiste à une de leur prestation on risque toujours d'en prendre pour son grade et de se faire dégrader par le noise rock brinqueballant et acrobatique de ce quatuor dans lequel la poésie d'Arno, poète imbibé d'encre et d'alcool chante, parle, crie mais surtout récite ses textes admirables car originaux et vide de tout les clichés du genre. Sa chante en français et ça ne plaisante pas avec les mots. On ne les comprend d'ailleurs qu'à moitié derrière les déflagration du trio guitare, basse, batterie occupé à vous refaire les esgourdes comme si il s'agissait d'un pan de macadam à défoncer.

Daughters est le nom qui arrive le plus rapidement à l'esprit. Déjà car il est marqué sur la fiche promo que l'on m'a filé mais aussi pour en avoir parlé avec le chanteur un de ces jours (s'en souviendra t'il s'il lit ces lignes?). Oui, Daughters mais l'on est loin du tribute band. Par contre, quand on me parle de Celeste, je me demande où l'on entend cette référence... Non, Quartier Rouge traine dans le même quartier que The Jesus Lizard et ne s'approche pas de ce que l'on balance tout les jours dans le tiroir post quelque chose.

Quartier Rouge aime faire du bruit avec son rock and roll enlevé, plein d'explosion et de tension. Ni violence, ni rage dans le coin. La saturation des guitares ne sert pas la colère ou la prise de position mais l'expression de tout les sentiments subtiles que l'on vit en traversant leur ville natale. Quartier Rouge c'est le retour de soirée en métro avec les connards que l'on a envie de bousculer, les filles que l'on a envie de serrer, les bribes de souvenir qui nous revienne à l'esprit et que l'on cache d'un revers de la main. Les discussions entre pote qui tourne cours. Des éclats de voix aux éclats de rire, il n'y a qu'un pas et Quartier Rouge pompe dans toute cette énergie pour raconte sa vie, écrire sa musique et vous faire dandiner.

Plus propre qu'un concert dans un squat mais avec toujours autant de puissance, le disque rend fort bien hommage aux événements sans que l'on soit trop frustré de ne pas avoir le groupe à côté de soi pour en prendre bien plus dans la gueule. Belle réussite que ces Années lumières qui les place loin devant dans la compétition si il y en avait une avec quiconque. Personne dans leur entourage ne fait ce qu'ils font mais eux de le faire encore mieux quand-même. Il dézinguent, il explosent et si après vous venez leur parler ils vous feront même un câlin. La folie des fin de soirée à trouver sa bande son.

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