Thursday, April 08, 2010

Year of no Light + Fear Falls Burning + Nadja with Machu Picchu Mother Future (MusiFearSatan) 2009


Trois titres pour un total de six groupes, ce split aurait pu être sous titré : compte rendu audio d'une orgie dans un studio. Formation éphémère, le Machu Picchu Mother Future (jeu de mot avec Motherfucker?) est le produit d'une soirée où Souvenir's Young America (americana), Conifer et Lesbian (deux groupe auto estampillé metal psyché) se retrouvèrent dans le même lieu pour enregistrer une longue jam session dont fut extrait un titre de dix sept minutes. "Dopesmoker" de Sleep sans la weed (ou peut-être pas) avec pratiquement quatre fois plus de membres pour un résultat quatre fois moins long.

Year of no Light ne voit pas la partouze de la même manière et prends un par un ses collaborateurs. En guise de comparaison pornographique, si le Machu Picchu Mother Future est un gang bang alors ces deux titres sont de simples scènes érotiques où l'on se frôle sans trop se toucher. Les trois groupes se sont mélangés et croisés, tant est si bien que l'on distingue difficilement ses membres distincts alors que les deux collaborations de Year of no Light sonne plus simplement comme des morceaux de la nouvelle mouture du groupe. Quelques ajouts sont notables, certes, mais rien de vraiment pertinent quand on considère le talent des personnes impliqués dans le projet.

La timide ligne mélodique qui se maintient tout au long du morceau avec Fear Falls Burning ne diffère que très peu de la nouvelle orientation de Year of no Light. Plus drone et moins dynamique, le résultat est donc franchement moins enthousiasmant que le morceau déposé sur une compile téléchargeable qui annonce une couleur beaucoup plus réjouissante pour ce prochain album enregistré par la nouvelle formation du groupe de post shoegaze bordelaise. Ces mêmes effets shoe gaze sont par contre beaucoup plus appuyés sur le titre en duo avec Nadja, une "simple" réinterpration plus drone et plus lourde (on frôle l'implosion de la nébuleuse vers la fin du morceau) du titre qui concluait l'album Nord. De ce fait, l'identité de Year of no Light domine largement et les sept minutes se déroulent lentement dans une ascension qui finit par retomber trop vite avant que quoi que ce soit de très marquant ne soit advenu.

Enfin, la face B du split est occupé par ce super groupe d'un soir dont on attend forcement beaucoup trop. Or, en musique, l'addition des forces ne donne que rarement lieu à une conjonction des éléments ou le produit des différents groupes additionnés donne lieu à un résultat supérieur à l'anticipation crée par l'évènement. Une fois les espoirs réduits à néant, on peut donc apprécier avec simplicité ce court résumé d'une soirée de studio où les doigts filèrent sur les cordes pour répondre aux solos de chacun et aux tempos lourd de tout les batteurs présents. Les minutes passent et on ne s'ennuie pas mais sans s'ébaïr pour autant. Une conclusion qui s'applique tout autant aux deux morceaux de la face A qu'à celui de la B. Les fans des groupes respectifs s'y retrouveront sans que la curiosité ait besoin de dépasser le cercles des initiés.

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