Tuesday, March 28, 2006

Deftones - Around the fur (Maverick) 1997

Il y a de cela quatre à cinq ans, j'étais un vrai malade de neo metal. Vous pouviez me citer n'importe quel groupe et j'étais au courant de ce qui se passait. La musique me plaisait, l'attitude aussi, rebellion adolescente soufflant bien fort dans mes veines et m'emportant dans ce millieu qui se gargarisait de cette même substance. Mais récuperer une emotion aussi particulière n'est pas donné a tous et il faut avoir un vrai génie a coté de soi pour insérer dans une petite plaquette de plastique cette dose d'adrenalyne mélangé a cette terrible envie de glander et de regarder le monde s'effacer devant soi. Un album y arrive a la perfection et cet album est "Around the fur" des Deftones. Je suis un fan de Deftones, et cela malgrès mon départ de toute musique neo metallique. Je ne regarde plus avec admiration ces artistes mais comme des personnes encore un peu coincés dans une époque. A l'exception d'un groupe, les Deftones, ceux qui ont grandis avec moi et m'ont accompagner dans ses journées ensoleillés ou l'on pouvait marcher pendant des heures sans être importunité par aucune préoccupation. Le futur n'existait plus, seul comptait les Deftones. C'est d'ailleurs pour cela que je pense que cet album n'est pas vraiment écoutable avec autant de bonheur pour quelqu'un qui n'aurait pas vécu avec étant ados car c'est un album adolescent.

Tout comme les plus grandes merveilles de ma discothèque, je peut revenir sur cet album et découvrir encore des sons que je n'avais pas perçus auparavant malgrès le nombre incalculable de fois ou j'ai enfourné ma copie cassette de cet album dans mon walkman. Et ce n'est pas parce que cet album est une folie progressive travaillé jusqu'a l'os avec mille tonnes d'effets mais parce que à travers l'enregistrment de ces sessions on ressend le caractère fugeux et imprevisible des musiciens. Terry Date a dut bien s'amuser pour tenter de concenter ces 4 types sur l'enregistrement, surtout le dénommé Chino Moreno, parait il, et c'est très crédible quand on l'écoute chanter, toujours défoncé a coup de mariejeanne pendant tout l'enregistrment. Chaque souffle lent et suave semble exhaler une bouffée de fumée envoutante tandis que ses cris transpercent les riffs metallique de son compagnon, Stephen Carpenter. C'est d'ailleurs une erreur que de voir les Deftones dans un genre comme le neo metal car malgrès les influences diverses des musiciens, ce sont bien des riffs metal et pas des petites excursions timidement auréolés de distorsion qui sortent des enceintes quand on pousse le volume Encore une grande différence avec leur compère des années 94, pas de pretentions a vouloir être plus que tout le monde, juste être et laisser le reste venir.

On a souvent comparé la musique des Deftones a la marée et ce n'est pas faux. Tout comme l'ocean, le calme fait place a la violence et il suffit semble t'il d'un mouvement d'aile de papillon, ou d'un claquement de cymbales, comme dans "Be quiet and drive (far away), pour que la dynamique reparte comme si elle ne s'était jamais éffacé. Un vrai miracle que l'on doit a la section rythmique exceptionelle de ces quatres californiens, ils avaient beau être jeune et plein d'énergie mais ils savaient exactement quand laisser planer le doute sur leur revirement énergique ou quand s'arrêter pour qu'une ombre plane et attrape l'auditeur comme sur le saisissant "Mascara", doux et séduisant mais ou une pointe de malaise s'installe dans cette conclusion cynique a une bien aimée, Well it's too bad you're married ... to me. Il n'y a pas de formules miracle pour composer un tel album et pas non plus d'equations qui définirait parfaitement les racines de ce son. Des mélodies rock comme les produisent Depeche Mode, the Cure, Failure. Des riffs Metal que la production rend pareille a des grincements de tole contre des murs. Et puis cette basse et cette batterie, présente toujoursavec force et legereté mais toujours avec un dynamisme incroyable. "Around the fur" est indubitablement un enfant des années 90, sauvage et glandeur, a deux doigt de tomber dans le vide mais ricannant toujours accroché a la rampe. Les paroles de Moreno ne laissent pas filtrer de thèmes précis mais l'on y devine le besoin de tout foutre en l'air et c'est exactement pour cela que contrairement a Korn qui n'a pas fait que des merveilles, les Deftones continuent d'être dans le coeur de la plupart de leurs fans de l'epoque. J'ai vécu avec ce disque comme avec aucun autre et je m'y replonge encore non pas avec une pointe de nostalgie mais tout simplement parce qu'il est unique et excellent.

1 comment:

ptitétoile said...

Elle est belle cette chronique.