Friday, March 17, 2006

Lair of the Minotaur - Carnage (Southern Lord) 2004

A votre gauche vous avez le Doom, sombre et lugubre il passe ses journées dans des eglises abandonnés pour chanter la perte de sa belle et vous plonger a votre tour dans la mélancholie. A votre Droite, le Sludge, un cousin éloigné mais souffrant de la même malediction familiale de n'être jamais heureux. La grosse différence c'est que Mr Sludge n'est pas mélancholique, il est en colère contre tous. La vie ne l'aime ? Bon et bien dans ce cas la je vais vous faire comprendre a quel point je n'aime pas la vie moi non plus. Je devrais concevoir une série de personnages a l'image des Mr Bonhommes sur les genres musicaux, je suis sur que l'on aurait de magnifiques histoires a raconter aux enfants avec toutes les beuveries de Mr Sludge et de Mr Death. Oui car voila, un soir, Mr Sludge a rencontré Mr Death alors qu'il sortait du Bar et ce dernier lui a confié un secret de famille. Si tu veut montrer que tu es vraiment en colère, il faut pas pousser uniquement les amplis a fond, il faut aussi donner du punch a la batterie. Tout content de cette découverte, Mr Sludge invita Mr Doom a faire un petit boeuf tandis que Mr Death procurait au duo un peu de ses blasts tout en restant a la mesure de la vitesse et de la grosseur des riffs (donc pas bien vite, mais faut dire qu'il etait sous alcool) et ansi naquit Lair of the Minautaur.

Oh la belle histoire ! Et heuresement elle ne s'arrête pas en si bon chemin. Lair of the Minotaur, projet formé de deux membres de 7000 Dying Rats (connais pas mais ça devrait pas être mauvais) et du batteur de Pelican, mèle a des riffs gras, bluesy et bourré de distorsion jusqu'a la gorge des influences des quatres coins du Metal Extrême pour un résultat qui ne fait pas de cadeau. Déja, la production respire fort l'ampli poussé au maximum, que ce sois pour la guitare ou la basse. Les instruments raclent vos appareils auditifs histoire d'en extraire tout le serumen et de le remplacer par des relants de blues crasseux ou des grooves assez Death mais qui ne s'aventurent jamais trop loin dans le genre. Car bien que les influences de Lair of the Minotaur sois plus diverses que dans un groupe comme Crowbar, il n'a pas en douter que le but est ici de faire un disque de Sludge et cela ne fait pas l'ombre d'un doute quand des riffs incisifs laissent leur place a des ralentissements un petit plus mélodique et tout aussi jouissif. Bien plus que de la haine a l'état pure ou du dégout, Lair of the Minotaur m'inspire de larges sourires de contentement tellement il n'y a jamais de place ici pour de mauvais riffs ou un groove ennuyeux. Rien de bien nouveau sous le soleil, mais oserais t'ont refuser un logis au sein de notre discothèque a un groupe de voyageur aussi inspiré que ces trois la ?

Je parlais un peu plus haut de Mr Doom et de son intervention dans cette rencontre providentiel. Mais ne vous y trompez pas, il n'y a pas l'ombre d'un chant mélodique ou mélancolique dans cette mélopée vénéneuse, juste des cris déchirés et des egarement un peu Black Metal afin de faire parler les créatures mythiques qui inspirent les paroles de cet album. Car la thématique du Minotaur ne s'arrête pas au nom du groupe et se prolonge dans les paroles, obsédés alors par les mythes grec et leur conclusion sanglante. Et quoi de plus épique qu'une bonne bataille mené a coup de glaive tranchant contre les démons des abysses ? Celebrer ces mêmes monstres et ces héros glorieux, voila ce a quoi me fait penser cet album et chaque chanson est une ode toujours aussi puissante que la precedente. Aucun manque d'inspiration, jamais, mais quelques breaks laissant parler la basse ou la batterie tout de même, faudrait tout de même pas oublier de faire respirer tout ce monde là si on ne veut pas devenir lassant. Et lassant, ce disque ne l'est franchement jamais. Même quand on pense avoir fait le tour des surprises, voila qu'un fier solo de guitare se dresse la ou ne l'attends pas ou qu'un interlude electronique en forme de comptine chargé de distorsion arrête la machine a riffs sans pour autant laisser refroidir l'amplis qui a surement rendu l'âme a la fin de cette session. Alors voila, vous avez trois types, un album riche en riffs et en bonne surprise et une production plus que satisfaisante (parfaite même) pour le type de sons concernés. Et en plus c'est sur Southern Lord, donc pas une mauvaise distribution. Non franchement, je ne sais pas comment vous faites pour passer a coté de ça, mais moi je ne peut pas.

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