Tuesday, March 21, 2006

Khoma - Tsunami (Black Star Foundation/Full Steam Records) 2004

Alors que Cult of Luna jouit d'une notoriété grandissante et souffre en même temps d'un nombre croissant de groupes suiveur, voila que l'on oublie de parler d'un projet parallèle du guitariste Johannes Persson . Alors que j'aurais pensé que tout le monde aurait prété attention a un groupe qui mentionnerait des membres des suédois favoris de bon nombreux de post hardcoreux. Ou alors, peut être ont il prété l'oreille timidement et ont refusé de chérir ce nouvel album en voyant que cela n'était point une variation sur le même thème mais bien un groupe a part avec, tout de même, des consonnances Cult of Lunaesque mais surtout de ravissantes mélodies que A Perfect Circle pourrait reconnaitre comme étant sienne. Si la lenteur et la gravité du groupe susnommé vous ennuie mais que vous n'avez rien contre les tendres mélodies qui surgissent au gré des notes de guitares de "Salvation", alors Tsunami a de fortes chance de vous plaire. Si vous aimez les Deftones ou n'importe quel groupe qui ne se contortionne pas pour rentrer dans une scène mais sais parfaitement comment flater les tympans a coup d'accroches profondes et superbes alors oui, et encore oui, Khoma (le groupe s'appelait d'abord Koma mais a cause d'un groupe italien du même nom ils ont dues rajouter le H) est le groupe dont vous avez besoin.

Passons de suite sur le petit problême qu'a dut occasionner le titre de l'album pour sa promotion, il fut ecris, composé et même envoyé dans les magazins suedois bien avant le drame de la fin de l'année dernière. Il n'est donc pas question de faire couler de l'encre avec un titre controversé mais simplement d'illustrer ces huits titres, ou ces huits vagues, de sons coulant tel le flot des marées avec force mais en s'infiltrant avec dexterité. Tout comme dans CoL, chaque détail a son importance mais ils sont concentrés en des titres de 4 a moins de 3 minutes en moyenne ornés d'une magnifique voix qui sais se faire forte mais généralement douce. La comparaison la plus facile serait avec Chino Moreno mais sans aucune trace de cris ou d'alternance entre les graves et les aigus. La performance est de toute manière remarquable et chaque refrains est entonnés avec une force et une conviction que seules ceux qui croient et vivent leurs paroles peuvent se vanter de possèder. Tout comme la voix, les guitares suivent le même mouvement, sans jamais exploser d'une manière trop vive, la distorsion se fait sentir doucement derrière les notes de piano ou se font reposante pour que l'emotion s'infiltre dans chaque pores de chaques secondes. Oh les grands mots ! Mais c'est si bien que ça ? Oh oui, c'est excellent même. Je n'irais pas jusqu'a dire que ce groupe est supérieur a Cult of Luna car l'un est incomparable a l'autre, chacun possédant sa façon personel et unique de toucher leur public, mais ... mais l'un n'a rien a envié a l'autre. Ils sont juste tout les deux excellents.

Ainsi, Khoma est un trio de musicien jouant assez loin de leurs camarades pour ne pas souffrir de la comparaison mais qui possèdent tout de même quelque touche commune. Le rythme surtout a les consonnances tribales de "Salvation". Et puis il y a cette lourdeur a la fois puissante mais souple dans les guitares qui ne peut que faire rappeler les détonations electriques de cet autre groupe que je ne cesse de citer depuis tout a l'heure. Mais encore une fois, Khoma c'est tout autre chose. D'ailleurs étant donné qu'un seul des membres du trio fait partie de CoL ce serait injuste de les traiter comme un simple "side project" surtout que le contenu de "Tsunami" n'a rien d'anecdotique. Peut être ne suis je pas acoutumé aux groupes de Rock plus mélodiques, mon repertoire de choix se portant plus sur la dissonance et les gresillement des instruments contre les murs des caves, mais il n'est pas encore parvenus a mes oreilles de musiques aussi fortes en émotions, sans jamais avoir besoin d'allourdir encore plus les instruments ou d'acceler le tempo, que celles ci. Pour finir penchons nous du coté de la production ou il n'y aura encore rien a redire. Même les discrètes notes de clavier n'ont rien de synthétiques. Un disque donc sans artifice pour un résultat qui mérite d'être celebrer comme un quatorze juillet.

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