L'année dernière, Earache a signé deux groupes qui font revenir a leur surface ses glorieux origines. Le premier est Municipal Waste, precedemment chroniqué par mes soins dans ces pages, et le second est Mistress. Déja auteur de deux superbes demonstrations force dans le departement "sludge explosif", les voila de retour avec une offre encore plus grind que sludge mais avec encore et toujours un son bourré de distorsion et de haine a l'egard de tout, animaux de compagnie et humanité tout entière inclus. Iron Monkey et Napalm Death dans une bataille de rue, voila ce que pourrait annoncer un de ces flyers promotionnel decrivant une formule de groupes associés censé donner une idée du son auquel on doit s'attendre. Avec Mistress, pas vraiment besoin de disertation en ce qui concerne leurs influences et la n'est de toute manière pas le propos. Pourquoi s'interesser aux origines d'un groupe qui les assume au point d'orner son disque d'une pochette qui rappelle sans aucune hesitation le fameux "From enslavement to obliteration" de Napalm Death. Tout comme Municipal Waste le temps est venus de rendre visite aux aieux et de donner un grand coup de fouet a ce qui fut le son Earache. Mais contrairement a Municipal Waste, il n'y a pas de temps pour rire. Ou alors rire en ecartelant le chat de la voisine.
Comprenant dans leurs rang, Migg Kinney (batterie) et Dave Cunt (hurlement et chant), les deux acolytes de Anaal Nathakh, et bien evidemment produit au studio Necrodeath, le son de ce dernier opus est tout bonnement fantastique. Crasseux mais puissant, ne laissant aucun instrument electrique sans une couche de distorsion mais ne rendant jamais le tout brouillon. Rien que quand les premières notes retentissent dans les enceintes on sens déja les premières emanation de souffre venir chatouiller nos narines. Pas de doute a avoir sur l'objet du delit, ces types là ne frequentent pas les eglises mais ne jouent pas non plus avec un quelconque respect pour Lucifer. Il parait qu'après une explosion nucleaire il ne restera que les cafards pour peupler la planète. Et bien c'est faux, il y auras aussi Mistress dans un coin et il se marreront en pissant sur vos cadavres. Voila ce que m'inspire cet album. Non, pas une envie de me lancer dans la désécration de sepulture mais une sincérité dans le flot de haine que deverse a grand flot chaques chansons mais cela sans que cela semble pretentieux. Après tout, on a affaire a des anglais. Et quoi de plus fameux que l'humour anglais ? Ainsi, par ci par là on a des occasions de sourire un peu, mais sans jamais tomber dans la parodie, comme durant le refrain de "Whiskey tastes better" ou Dave Cunt fait entendre une voix mélodique aigus que Rob Halford pourrait presque reconnaitre comme la sienne.
Le sludge et le grind font donc bon ménage sur toute la durée de cet album mais sans que l'on ne puisse parler de course au bruit le plus tonitruant. Chaques chansons est on ne peut plus mémorable, chaque riffs s'impriment au fer rouge dans votre tête et viens chatouiller votre cortex pour solliciter votre imagination dans ses endroits les plus malsains. Non, cet album n'est pas un appel au meurtre, famille de france peut dormir tranquille, mais je ne vois pas non plus comment on pourrait penser a Winny L'ourson en écoutant cet album. Bref, je vous ai donc je pense bien fait comprendre que l'on etait en presence d'un album violent mais pas totalement serieux non plus. D'un groupe d'anglais furibards avec une envie pressante d'en découdre avec tout ce qui bouge. Mais ce que je n'ai pas encore bien précisé c'est a quel point il y a avait dans chaque plage une dose d'originalité qui la faisait jaillir en tête de tout les exercices de styles dissonants d'autres groupes de sludge et de grindcore. Petits passages mélodique, gang vocals, solos distordus et surtout inattendus. Le programme est varié et donne envie de revenir encore et encore s'abreuver a la source. Et puis cette fin d'album monumentale, un riff sludge lent et malsain a souhait en forme de rouleau compresseur. En écoutant cet album pour la première fois je me suis souvenus de mes premières écoutes de "Human 2.0" de Nasum. Ce sentiment que ce n'est pas juste un simple album que j'entendais mais un groupe tout entier qui vivait a l'interieur du disque et crachait tout ce qu'il avait dans le ventre. L'image est simple mais les intentions de Mistress ne me semble pas bien complexe. Etre franc et honnête avec une musique extrême mais toujours extremement bien ecrites. Et de ce fait, In disgust we trust n'est pas un album de plus dans le genre mais un de ceux qui naviguera encore et encore a la surface des marais poisseux ou viennent se receuillir les fans du genre. Une oeuvre vivement conseillé.
Sunday, March 05, 2006
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