Wednesday, March 22, 2006

Lacuna Coil - Karmacode (Century Media) 2006

Nightwish sans chanteuse, Evanescence au fond du trou, les hauts de charts sont donc totalement ouvert a Lacuna Coil et il n'y a pas de doute qu'avec ce nouvel album cela arrivera sans peine. Fort de plusieurs années sur les routes, les italiens ont mourris et savent placer leurs billes là ou il faut pour que leurs compositions soient des hits sans pour autant que l'on les classe dans la catégorie des vendus. En effet, suite a la sortie de "Comalies" je me souviens avoir lut un interview de Christina Scabbia ou elle semblait assez choquée que l'intervieweur lui demande si son groupe allait devenir plus pop maintenant que les possibilités de vendre plus a un public déja récéptif a un mélange de chant féminin / masculin sous fond de guitare lourde étaient encore plus grande. Un nom fut la réponse de la chanteuse qui affirmait que le futur du groupe était dans un son encore plus heavy au fur et à mesure des albums. Et elle n'avait pas mentis la belle. Plus heavy et plus mélodique, la voila la ritournelle que sortent beaucoup groupes quand on leur demande comment sera leur prochain effort. Et dans le cas présent, c'est surement l'explication la plus simple mais aussi la plus honnête qu'ils auraient put fournir. Maintenant voyons voir le reste.

Dès les premières notes la guitare se fait déja plus sentir ainsi que la voix masculine. Sur "Comalies", le seul autre album de Lacuna Coil que j'ai entendu à ce jour, la voix de Mademoiselle (ou madame, je ne me tiens pas au courant de la rubrique potin) Scabia se posait un peu trop souvent comme un ballon dirigeable sur le reste des instruments. Le résultat était loin d'être inécoutable, mais il fallait tendre l'oreille pour que les guitares se fassent plus sentir. Là la production met tout le monde sur un pied d'égalité, autant les guitares que la basse ou les deux voix qui ont toutes les deux le droit de cités pour envelopper encore mieux ces chansons, certes assez pop, mais tout de même encore assez metal et tout de même très bien écrite. De même, alors que "Comalies" avait des consonnances gothique, un je ne sais quoi de mélancolique dispensé a dose thérapeutique, "Karmacode" se veut plus positif mais sans être pour autant enjoué. Attention, je ne veut pas dire pour autant que le groupe est devenus plus gentillet et tiens a tout prix a vendre. Loin de là, je pense que si ils avaient voulus emprunter cette voix là il y a beaucoup de choses qu'ils auraient put se dispenser de faire, surtout au niveau de la production comme je viens de l'expliquer. Mais ce que je retiens de cet album, malgrès mon manque d'interet pour ce style, ce sont les petits détails insérés par les instruments qui montrent bien que tout cela n'est pas un vulgaire copié / collé enfilé en deux temps trois mouvements a coup de pro tools mais un album bien réfléchis constitué de chansons dont ils peuvent être fier.

Enfin, fier ... dans une certaine mesure. Il y a tout d'abord ces riffs groovy évoquant une sorte de neo metal un peu plus couillus qui n'est pas fait pour me plaire. Mais bon, cela s'accorde bien avec les autres instruments donc pourquoi aurait il chercher a faire des riffs plus Metal "classique" ? Par contre quand l'ensemble se fait plus pop et un peu rythmé ça ne passe pas aussi bien comme sur le "pas très inspiré" "Within me" ou quelques accords basiques de guitares acoustiques sans grand intérêt palissent de honte entre des titres très efficace comme le premier single, "Our truth" ou "To the edge". A l'opposé de ce moment doux mal foutus on trouve par contre une autre réussite, le surprenant "What I see", plus violent mais toujours très accrocheur, qui m'a fait relever le nez de surprise quand je l'ai entendu débarquer après l'interlude / introduction qu'est "You create". Lacuna Coil ouvre la voix vers de nouvelles idées ou des petites variations au fil de cet album et ce n'est pas un mal. Les petits bouts d'electroniques, qui me font penser a ce que In Flames incorporent maintenant au détour de certains riffs, sont très synthétique mais s'accordent parfaitement avec la surproduction de l'album. Mais bon, c'est de Lacuna Coil dont on parle, pas d'un groupe de Brutal Death Metal.

Et d'ailleurs, même en ne voyant cet album que comme un compromis entre le monde de la pop et du metal, il n'en reste pas moins que la plupart des chansons sont très bonnes et montrent une évolution lente mais net dans leur carrière. Le problême majeur c'est que toutes ne sont pas des réussites et que certaines idées tombent un peu a plat comme ce solo très mal foutus dans "the Game" et une reprise de "Enjoy the silence" de Depeche Mode assez personel mais pas non plus mémorable, d'autant plus qu'elle conclus "Karmacode" sur une note en demi teinte. Et c'est bien dommage car le reste de l'album, surtout sa première partie, vaut très largement le coup. Bon, ça ne va pas conquérir de nouveaux fans de metal à mon avis, mais la course vers le sommet continue pour eux et ne risque pas de s'arrêter avec ce nouveau chapître. Le simple fait qu'ils aient accomplis cet album sans faire de compromis pour autant est déja très honorable dans un monde ou la musique populaire se résume à des accords basiques répétés sur tout un album. Ce "Karmacode" n'est peut être le meilleur album du groupe, je laisse les fans faire ce choix, mais il y a tout de même de très beaux morçeaux ("Our truth", "What I see", "In visible light"). Dommage que ce ne sois pas le cas pour chacun d'entre eux.

1 comment:

Anonymous said...

personnelement, aimant pas mal les precedents albums, je qualifierai plutot karmacode de pire album du groupe. a quelques chansons pres, j'ai eu l'impression d'entendre linkin park avec uen chanteuse a la place du rappeur o_o"