Comme chacun sais, du moins si par "chacun" on entend les passionnés de musiques extrêmes, le Canade est la patrie de bon nombre de terroristes sonores comme Strapping Young Lad, Axis of Advance ou Neuraxis (tiens, deux axis, etrange). Ion Dissonance, dont le precedent opus etait l'equivalent d'un match de boxe dans une allé sombre avec Mike Tyson, viens asseoir sa position de chef de classe avec "Solace", leur deuxième album pour Abacus Recording (filiale de Century Media, donc pas un petit label de rien du tout). Alors que la tendance du metal moderne tant vers une mise en valeur du refrain melodique et une accroche presque immediate a un produit bien marketé, Ion Dissonance prends le revers de tout cela pour s'afficher encore plus dans des tendances extremes et meutrières. Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas le Petit Chaperon Rouge et vous n'aurez pas droit a une happy end. L'histoire que "raconte" Solace (precision : ce n'est pas un concept album, c'est uniquement une tournure de phrase) se situerait plutot dans le meme registre que ... non, personne, je ne peut pas continuer plus loin ma metaphores avec le domaine litteraire, je manque vraiment trop de reference en la matière.
Donc dehors les métaphores litteraire et revenons en au bonne vielle comparaisons à l'ancienne. Ion Dissonance, tout comme Meshuggah, est la bande sonore d'un monde méchanisé ou toute émotion est annihilé pour faire place à une machinerie bien huilé ou violence et precision sont les maïtres mots. Precision de la note et des frappes des batteries mais chaos continus et complexe quand on ne s'arrete qu'un instant sur une partie d'une chanson. L'ecoute de "Solace" ne peut que s'apprecier totalement qu'en etant focalisé sur la totalité de la chanson afin de saisir l'enchainement des riffs. Par moment on a l'impression que les guitaristes sont en train de tordre leurs guitares pour obtenirs les sont qui sortent de vos enceintes. Des montés et des descentes d'adrenalynes s'enchainent et pourrait vous faire croire qu'il n'y a absolument aucune cohérence dans ce que ce groupe appele des chansons. Aucun temps mort et uniquement des hurlements torturés en guise d'accroches. La vitesse est phenomenale en regard du nombre de changements de tempos. Mais ne vous y trompez pas, la rapidité d'execution n'est pas ce qui fait la violence de ce groupe.
La preuve en est qu'au bout de 8 plages de pure rage, la neuvième ralentit le rythme pour la conclusion. Mais vous n'aurez toujours pas le temps de souffler. Surement pas. Des riffs saccadés vous ensevelissent sous une marée etouffante. Puis enfin c'est le silence. Une belle epreuve de force. Ion Dissonance n'est cependant pas un groupe dont vous pourrez vous vanter auprès de vos amis. La "tough guy attitude" proclamé comme nouvelle manière de vivre par une frange de la scène Metalcore n'est absolument pas en phase avec les hymnes barrés ecorchés et raturés par ces cinq musiciens. En fait, pour etre plus clair. Ion Dissonance n'est pas un groupe pour ceux qui veulet prouver qu'ils sont plus violents que les autres, c'est un groupe pour les malades fanatiques de bruits et de guitares brulés vives sur l'autel de l'extremisme sonore. Ion Dissonance ne vous prennent pas par la main pour vous rendre plus fort et vous energiser, il vous assenent de coups de pieds dans une ruelle sombre pour vous montrer à quel point vous etes faible.
Saturday, October 15, 2005
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