Le futur n'est plus ce qu'il était. Des pays s'effondrant peu à peu dans les oceans et des conflits de territoire s'intensifiant tandis que les catastrophes naturelles se déchainent contre nous, pauvres humains à la chair si tendre, a tel point que nous pourrions passer pour la nouvelle espèce en voie de disparition. C'est dans le contexte qui continue a se dessiner depuis une bonne vingtaine d'années, sinon plus, que les enfants que nous sommes continuons de regretter un peu le temps ou nos grands parents fantasmaient sur des robots et des voyages jusqu'as Mars dès l'an 2005. Et comme vous pouvez le remarquer autour de vous, nous sommes en retard sur le planning. Les voyages vers d'autres planètes ne sont pas encore a l'ordre du jour alors que nos pauvres avions souffrent toujours de problêmes techniques, peut-être, irrémediable. Si la technologie devait etre notre nouvelle planche de salut, elle est devenus notre virus. Aggripé à chacun d'entre nous. Nous ne pouvons nous en défaire mais nous ne pouvons pas non plus vivre sans elle.
Peut etre bien que Masamune Shirow avait prévus cela depuis longtemps, mais ses séries, Ghost in the Shell et Appleseed en première ligne, prennent de plus en plus des allures prophetiques. Caché derrière une identité secrète, minus les pantalons en spandex, chacun des tomes de ses séries sont acceuillient à bras ouvert par des fans fidèles tandis que la critique s'empourpre de rage à ne pas comprendre ce que l'on peut trouver a des scénarios dont le degré de complexité dépasse le ridicule. Shirow n'est pas homme a être avard de reference, et la dernière adaptation de Ghost in the Shell, "Innocense", le prouve très bien, malgrès qu'elle ne sois pas réalisé par lui. Constellé de citations, chaque personnage est un dictionnaire à lui tout seul, ne parlant que rarement en leurs noms propres mais en referecant des dizaines d'auteurs. Chacun apportant sa vision des évenements afin de reconstituer le puzzle des hypothèses que les auteurs, Masamune Shirow (puisque le film est tout de même une adaptation d'une histoire originale tiré du manga) et Mamuro Oshi, exposent a leurs spectateurs.
Le choix, voila ce que tente de redonner les personnages de Ghost in the Shell a l'humanité. Celui de pouvoir se saisir un peu plus de leur vie pour mieux apprehender un lendemain de plus en plus noir. Constitué de membres d'une unité anti terroristes, les baroudeurs de chocs de la section 9 ne sont pas de simples detectives mais des professionels de la traque contre les terroristes issus d'une nouvelle generation ou les reprogrammation d'être humains ne sont plus un cauchemard mais une réalité. Emporté par les miracles de l'informatique, chacun est maintenant relié a differents reseaux par le biais d'implants cyborg. Une merveille qui facilite la vie de tout les jours mais offre aussi le champ libre pour voir sa propre personalité piraté du jour au lendemain. Voila en gros le concept que developpe Shirow dans cette série. Au lieu de faire dans de l'action pure, il ancre son histoire dans un contexte politico diplomatique développés au fur et a mesure des années.
Son rapport à la technologie est lui aussi extremement minutieux et a de quoi rebuter tout lecteurs normalement constitués quand, entre deux pirouettes matrixienne, l'heroïne principale, Motoko Kusanagi, fait echapper de son esprit des ordres a ses assistants virtuels afin de brouiller des capteurs. Et quand je parle "d'ordre" je ne dis pas juste "detruit moi ce machin", mais plutot quelque chose de l'ordre de "brouille le capteur X14 et passe en mode .... pour lui lancer le firewall anti ...". Et le pire c'est que tout cela ne semble pas etre inventé par l'auteur en fonction de son inspiration mais s'inspire de veritables programmes. De même pour les armes a feu et autres vehicules. Avec ça vous avez de quoi remplir une encyclopedie d'agent anti terroriste pour vous proteger pendant les centaines d'années à venir. Moule détails et anotions surgissent des bulles et d'en dessus ou dessous les planches afin d'amener encore plus de profondeur a l'univers et aux actions. Et c'est là ou les avis sont divisés.
Sois les disgressions de l'auteurs sont trop pointus et perdent le lecteur, sois elles sont une merveilles indispensables facilitant l'immersion dans l'intrigue. J'appartiens au second camp et je défends fierement ma position de fan boy. Mon dernier achat d'une jolie petite statuette du major Motoko Kusanagi en est une preuve assez eloquante etant donné qu'il n'y a que les pervers ou les fanatiques d'une série pour passer et repasser devant une statuette avec un petit sourire d'appreciation. Alors oeuvre reservé à un public avertis ou histoire visionnaire predisant la nature des conflits de demain. Ghost in the Shell n'est surement ni l'un, ni l'autre, mais puise un peu dans chaque camps pour former une mixture plus ou moins digeste de scènes d'actions ou voltigent les balles (beaucoup) et les petites culottes (un peu) tandis qu'une nouvelle technologie a moitié fantasmé decolle des pages grace à une colorisation informatique visionnaire ainsi qu'un sens du détail que Jack Kirby aurait surement apprecié. Le parallèle entre les deux auteurs et d'ailleurs finalement plus profond que ça. Car si Kirby a crée des récits épiques et complexe se fondant sur une logique totalement nouvelle, Shirow se base par contre sur une logique beaucoup plus contemporaine mais en la réactualisant avec les valeurs morales d'un monde qui n'as pas sut arriver à maturité alors qu'on lui offrait les armes qui ont fait d'eux des dieux. Je devrais peut-être arreter, moi aussi, de manger un dictionnaire à chaque repas.
Sunday, October 16, 2005
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