Sunday, October 02, 2005

Pensez aux abeilles

Le mystère de la creation me fascine. Pas le mystère qui entoure ce qui se passe après que vos parents se soient enfermés dans leurs chambres. Car dans ce registre là je vous recommande pluto de ne pas trop y penser si vous ne voulez pas finir traumatiser et hagard comme un fan de Merzbow sortant d'un concert de Lorie. Pensant a des choses interdides et ne pouvant s'empecher d'y revenir constamment ... Mais ceci est un autre sujet. Je parlais du mystère de l'ecriture. Comment un ecrivain arrive a placer ses mains sur un clavier pour en sortir deux cents pages d'histoires. L'histoire en question pouvant bien sur etre une atrocité sans nom, mais même dans ce cas il faut la faire durer votre atrocité. Pas necessairement tenir le lecteur en haleine mais trouver assez d'idées pour remplir les pages avec des mots differents et qui s'enchainent d'une manière grammaticalement correct.

Etant petit je lisais beaucoup Mickey Parade et Picsou Magazine. Et dans une des histoires, un des neveux devait ecrire une redaction de 300 mots avant d'aller jouer. Quel salaud cet oncle Donald quand même. Et bien le neveu ne trouvait rien de mieux que de faire une redaction sur un combat entre des cow boys et des indiens ou on pouvait lire quelque chose du genre : Et les cow boys attaquèrent les indiens, et blam blam blam blam blam (ect ect ...), la guerre etait declaré". Et hop voila vos trois cents mots. La technique est audacieuse et merite d'etre classé au même rang que ces fameuses copies de philo entouré d'un flot de mystique ou le courageu elève ressort de la salle avec une bonne note alors qu'il n'a presque rien ecrit sur sa copie. Ah, etre jeune et croire encore aux legendes urbaines ! Bizarrement, dans le domaine de l'edition, vous ne vous en sortirez pas comme ça et vous devrez les couvrir vos cents vingt pages, et pas avec des blam blam ou une replique facile.

Une autre solution que vous avez a votre disposition est de faire croire que vous avez de l'imagination. Remontons a il y a quelques années, voir meme une bonne dizaine d'années. Un ecrivain, dont j'ai oublié le nom, fut acceuillis a bras ouvert par la critique pour un livre intitulé "le Parfum". Ce livre, je n'etais pas forcé de le lire, mais mon frère si. Les professeurs de français a travers la France devant etre des fans de Bernard Pivot, elles decidèrent de choisir ce livre pour le faire etudier a leurs elèves. Or, il y a une chose que je retiendrais toujours de ce livre c'est sa première page. Je ne suis pas allé plus loin car le scènario etait vraiment stupide et idiot et j'ai d'autres livres stupides et idiots, mais drole, a lire. Sur cette page on pouvait lire une description de l'environnement du héros, et que disait il ? Et bien il palliait son manque d'imagination avec brio : Le ciel puait, les ordures puait, les chiens puaient ... et tout cela pendant une page. Bien sur je ne vais pas supposer que le reste du livre etait du même genre mais c'est tout de meme un bon exemple pour palier votre manque de vocabulaire. Le deguiser derrière un concept !

Vous vous eviterez alors de plonger vos petits yeux dans un dictionnaire des synonymes ou de faire preuve de cette faculté si rare et qui vous mène rarement dans la voix du succès, l'originalité. Or, de cette fameuse capacité je n'en possède pas grand chose. A peine quelques grammes afin de faire rire les copaines en grimaçant du nord au sud et d'ouest en est. Devrais je donc abandonner une carrière d'ecrivains ? Et bien non, je suis sauvable, et vous aussi, si vous maitrisez bien l'art de la description. Comment faire rentrer votre lecteur dans une histoire si vous ne leur donnez pas une porte d'entrée. Quelque chose qui leur dit ou ils se trouvent et ce que les personnages font. Et avec des détails s'il vous plait. Assez pour remplir votre livre et couvrir les evenements entre "ils se rencontrèrent, "ils se marrièrent" et "ils eurent beaucoup d'enfants". De plus cela vous credibilise encore plus face a votre lectorat car vous ne devenez plus juste un simple gratte papier, mais un conteur. Celui qui fait vivre la page et materialise l'encre pour lui faire prendre forme d'une blonde pulpeuse ou d'un detective privé au trench coat assombris par la pluie et le sang de son collègue. Voila, a ce point là je vous aurez bien donné une illustration de ce que je peut faire dans ce registre et démontrer comment cette "technique" pour rendre plus passionant même un fait divers anodin mais vu que l'on ma expliqué dans des termes peu incertains que mes textes etaient parfois trop longs, je vous laisse en suspends pour le moment et je verrais bien si il y a des gens que ça interesse. Sinon je passerais a autre chose. Ou alors je le ferais de moi même parce que ça peut etre interessant aussi.

1 comment:

Hororo said...

Surment, enfin j'espère pour lui et pour ses lecteurs. Et pour Bernard Pivot aussi parce que sinon il a dut etre maudit par toute une generation de lycéens. Mais c'etait uniquement un exemple afin de remplir une page avec du texte sans trop se poser de problemes.